Vahirua se reprend

L'Equipe

 


Comme à Lorient, Marama Vahirua n’a pas terminé le match face à Rennes. Frédéric Antonetti l’a remplacé par Olivier Veigneau à la 68e minute. Mais il n’y a pas eu de psychodrame. Huit jours après lui avoir balancé son maillot aux pieds, le Tahitien a échangé une franche poignée de main avec son coach et c’est sous l’ovation du stade du Ray qu’il a regagné le vestiaire. La raison ? Un but, son deuxième cette saison, qui a permis au Gym d’égaliser, de se sortir d’une situation périlleuse et d’aligner un 7e match sans défaite. « C’est un but qui me fait du bien et qui fait du bien à l’équipe, a expliqué l’ancien Nantais. Je voulais me reprendre et l’entraîneur m’en a donné l’occasion.

Depuis le début de la semaine, je savais que je jouerais ce match et ça me tenait à coeur de le réussir. On a eu une explication d’hommes avec le coach devant tout le vestiaire. Aujourd’hui, cette histoire de maillot est terminée. Ce but c’est un clin d’oeil du destin. » Car avant que Vahirua profite d’une faute grossière de Pouplin dès la reprise pour relancer Nice dans ce match (46e), c’est Rennes qui avait mis la main sur cette rencontre. Briand avait logiquement concrétisé cette domination (16e), les Bretons s’étaient créé les meilleures occasions et les actions azuréennes n’étaient pas à la hausse. « C’est pour ça que j’ai des regrets, expliquait Pierre Dréossi. On prend quand même un but très particulier qui nous coûte les trois points qu’on méritait. Mais bon, on réagit après deux défaites consécutives (contre Sedan et à Auxerre) et on prouve qu’on est toujours aussi difficiles à manoeuvrer à l’extérieur. » Même grimace de dépit chez Bruno Cheyrou, le capitaine. « Pour moi, on a perdu deux points ce soir car on avait la maîtrise des événements face à une équipe qui ne nous a jamais mis en danger. Mais le but encaissé nous a cassé les pattes. C’est dommage car ce point ne nous fait pas avancer, alors qu’un succès nous aurait boostés. À nous de gagner contre Paris la prochaine fois. »

7e match sans défaite  pour les Aiglons

L’analyse du match faite par les Rennais ne dérange pas Frédéric Antonetti, conscient que son équipe n’a pas livré une grande performance même si elle poursuit sa série d’invincibilité. Privée de Apam, Ederson et Koné blessés, handicapée par l’absence de dernière minute de Rool malade, l’équipe de Nice a beaucoup donné mais a énormément souffert. « Quand on voit le match, on se dit que ce résultat est un moindre mal et qu’il faut s’en contenter, expliquait Frédéric Antonetti, qui évacuait le feuilleton Vahirua en expliquant que ce genre de conflit existe dans la vie d’un groupe. Mais les circonstances nous étaient trop défavorables face à une bonne équipe rennaise. On ne peut pas se passer de quatre joueurs majeurs qui représentent 40 % de l’équipe. Le maintien va être un long chemin. Si on a un effectif en bonne santé, je suis sûr qu’on va se maintenir. Mais si on a un effectif comme ce soir, je suis sûr qu’on va descendre. » Pour l’instant, en tout cas, le Gym est toujours au-dessus de la ligne de flottaison. Malgré ce nul concédé à domicile, il devance encore quatre équipes au classement au moment d’aborder le double derby de la Méditerranée, le week-end prochain à Marseille puis le 1er avril face à Monaco. Deux rendez-vous qui valent déjà très cher.