Pas nul pour tout le monde
Extrait
L'Equipe
Inspirés en
première période, les Niçois ont disparu après la pause. Les Lorrains, eux, sont
ravis du résultat.
Frédéric Antonetti est un entraîneur assagi. Après la rencontre, l’entraîneur de
l’OGC Nice n’a pas souhaité s’épancher sur l’arbitrage. Suspendu hier, il aurait
pu. Car son équipe, qui a concédé hier soir son troisième nul d’affilée (0-0),
aurait mérité d’obtenir un penalty et peut-être de quitter cette 17e place. À la
82e minute, Sorin commettait effectivement une grosse faute sur Ederson.
L’arbitre, Lionel Jaffredo, laissait jouer, provoquant la colère des joueurs, du
public et des dirigeants… Mais l’officiel n’est pas le seul responsable du
nouveau faux pas des Niçois. Il y a aussi les Nancéiens, qui restaient sur deux
défaites en L 1. Épuisés par l’enchaînement des rencontres, ils ont tout fait,
de la première à la dernière minute, pour ne pas perdre, pour arracher ce point
qui leur permet de respirer, de ne pas perdre confiance. Solidaires et unis
malgré le turnover mis en place par Pablo Correa, ils ont à nouveau parfaitement
défendu. « On est venus pour ne pas perdre, on a réussi », reconnaissait
l’impeccable Puygrenier à l’issue de la rencontre, même s’il regrettait ces
contre-attaques mal abouties… Elles furent rares. D’ailleurs, Nancy ne s’est
procuré qu’une seule véritable occasion en quatre-vingt-dix minutes. Ça fait
très peu. À la 51e minute, N’Guémo, servi par Curbelo, inquiétait de la tête
Lloris, bien moins sollicité que son homologue Sorin, très inspiré en première
période. Après la pause, en revanche, il aurait pu s’assoupir.
L’étonnante sortie de Vahirua
Une
seconde période que ne joua pas Vahirua, pourtant très inspiré. « Sa sortie nous
a fait du bien », analysait Puygrenier. Pourquoi Frédéric Antonetti a-t-il sorti
le Tahitien ? Était-il blessé ? « C’est un choix d’entraîneur. Je voulais mettre
un peu plus de physique pour déstabiliser les défenseurs adverses. J’assume
complètement, ça n’a pas marché. » Car l’entrée de Moussilou a surtout
déstabilisé les Niçois, devenus poussifs, brouillons, incapables de se trouver.
Alors qu’avec Vahirua ils avaient été cohérents et dangereux. À la 14e minute,
Koné exploitait mal un centre précis de Bellion. À la 25e minute, Vahirua
inquiétait Nancy sur coup franc. Trois minutes plus tard, Bellion profitait
d’une récupération de Rool et centrait pour Kanté, dont la tête piquée butait
sur la main ferme de Sorin. À la 30e minute, Rool osait une frappe lointaine qui
passait de peu à côté. Sorin intervenait encore sur un tir précis de Vahirua.
Les Niçois dominaient largement, pressaient, obligeant Nancy à reculer et à
commettre quelques fautes mal placées. À la 38e minute, Bellion, seul, ratait
une volée qui semblait facile. Et, juste avant la pause, Vahirua déviait de la
tête un coup franc de Rool, mais Sorin veillait toujours. Vahirua ne savait pas
encore que c’était son dernier ballon… Il rejouera sans doute le week-end
prochain, au Parc des Princes, contre le Paris-SG. Quant aux Nancéiens, ils
recevront l’OM. Auront-ils l’énergie pour montrer autre chose ? Pas sûr.