Nice proche du salut

L'Equipe

 

 

Meme si ce n’est pas mathématiquement fait, les Niçois ont effectué un énorme pas vers le maintien en Ligue 1 en battant le Paris-Saint-Germain. Cette victoire, combinée au match nul concédé par Troyes face à Rennes, offre aux Aiglons cinq points d’avance sur les Aubois qu’ils devancent, en outre, largement à la différence de buts (+ 6 contre + 17) alors que Sedan et Nantes ne sont plus dans la course. Un seul point pris lors de la dernière journée pour la venue du Mans pourrait être suffisant, et c’est donc un grand ouf de soulagement que les Azuréens ont pu pousser à l’issue d’un succès étriqué, mais ô combien précieux face à un adversaire qui restait sur une bonne série sous la direction de Paul Le Guen, avec six matches sans défaite depuis leur revers à Rennes (1-0) à la mi mars. D’ailleurs, les Parisiens, dont l’avenir s’inscrit également parmi l’élite (ils présentent six points d’avance sur Troyes et une différence de buts nettement favorable), n’ont pas fait un mauvais match, et ils ont eu plusieurs fois la possibilité de ramener un point de leur déplacement. Mais ils sont tombés sur une équipe azuréenne absolument morte de faim. Les Niçois avaient dit que ce match était le plus important de la saison. Ils ont répondu, sur le terrain, en livrant une performance exemplaire au niveau de l’état d’esprit et non dénuée de qualités. De plus, ils ont eu, cette fois, droit au petit coup de pouce de la chance, qui leur a souvent tourné le dos cette saison, en marquant d’entrée sur leur toute première offensive, alors que le PSG, pas encore dans le match, manquait sans doute d’un peu d’attention.

Moins d’une minute leur a, en effet, suffi pour ouvrir le score et dessiner, déjà, les contours d’une victoire capitale. Du milieu de terrain, décalé sur le côté gauche, Rool dosait un superbe ballon dans la surface parisienne, où, Vahirua échappait au marquage d’Armand et profitait de l’immobilisme de la charnière centrale pour jaillir en extension et tromper Landreau du droit (1re). Ce petit avantage, les Niçois allaient le conserver jusqu’à la mi-temps. Parfois à la peine face à une équipe parisienne sans doute supérieure techniquement et parfaitement organisée. Mais toujours avec une volonté exacerbée, une combativité de tous les instants, une agressivité restant dans les limites et un coeur gros comme ça.

Coup pour coup

Tout n’était pas parfait mais il y avait sans arrêt un Aiglon pour aider ou suppléer un coéquipier en difficulté. Et, à ce petit jeu, Paris ne pouvait se montrer franchement dangereux. Il faisait certes roder le danger dans le camp niçois mais Lloris n’était jamais mis sous pression, à l’exception d’un coup franc fuyant de Rothen sur lequel il se montrait vigilant (24e) ou quand, à la suite d’une toile monumentale d’Apam, il devait s’employer pour détourner une frappe de Luyindula sur son poteau (34e). À la reprise, la rencontre montait en intensité et les Niçois, admirables de conviction, tentaient le break, souvent sous l’impulsion d’Ederson, suppléant d’un Vahirua allé au bout de lui-même. Plusieurs fois, l’équipe de Frédéric Antonetti avait le but au bout du pied. Par Échouafni (59e), Ederson (61e), Laslandes (63e) ou Ederson à nouveau (65e). Mais chaque attaque parisienne faisait passer des frissons dans le dos des quelque 12 000 spectateurs présents hier soir au Ray. Le spectacle était de qualité et il devenait carrément prenant, au fur et à mesure que l’on approchait du terme du match, pour donner lieu à un scénario époustouflant dans le dernier quart d’heure, où les deux équipes se rendaient coup pour coup, dans un suspense devenu insoutenable. C’est d’abord Laslandes qui servait Koné dont la frappe était repoussée du pied par Landreau (75e). Puis Varrault, de l’autre coté, ratait son dégagement et offrait un caviar à... Pauleta qui tirait à côté (80e). Apam, à son tour, faisait une grosse boulette et Lloris était obligé d’intervenir dans les pieds de Luyindula (83e). Une frappe de Koné était stoppée par Landreau (87e). Puis, Traoré, battu, crochetait Ederson dans la surface. M. Bré accordait un penalty qui pouvait soulager les Azuréens, mais Landreau repoussait deux fois de suite les tentatives de Koné (90e). Enfin, sur un coup franc de Gallardo, Lloris allait encore chercher le ballon à ras de terre avant qu’une explosion de joie n’accompagne le coup de sifflet final de l’arbitre.

Réagissez sur le forum