Ederson, le bon exemple

L'Equipe

 

Si Nice, actuellement 19e du classement, sauve sa peau et se maintient en L 1, il le devra en particulier à sa classe biberon. Hugo Lloris, le gardien des Espoirs, vingt ans, multiplie les arrêts de classe, et Ederson, vingt et un ans, marque des buts importants. Il en a inscrit deux la semaine dernière face à Bordeaux, dont un second magnifique, qui ont rapporté trois points au Gym et enthousiasmé son compatriote Ricardo : « Je le suis de près, dit l’entraîneur de Bordeaux. Depuis quelque temps, il fait de très gros matches. Contre nous, il a été très bon. S’il continue comme ça, il peut aller loin. »

Frédéric Antonetti, qui le côtoie tous les jours, n’est pas en reste : « Il faut souligner son talent, il a franchi cette année deux ou trois paliers. J’en suis très heureux, car c’est un exemple. » Après l’avoir plus ou moins ménagé depuis un an et demi, l’entraîneur niçois a désormais fait du jeune Brésilien un des éléments majeurs de son équipe. Ederson a joué comme titulaire les dix derniers matches du Gym, dont huit en L 1, et il n’a cessé de monter en régime tant dans la distribution du jeu que dans l’efficacité. Avec 5 buts, il est le meilleur buteur niçois. « Je me sens de mieux en mieux, dit celui qui a joué quelque temps au Brésil avec le Monégasque Bolivar à l’Internacional Porto Alegre. Physiquement, je me suis adapté au jeu européen et, tactiquement, le fait d’avoir été retrouvé aligné à tous les postes du milieu (à gauche, à droite et même en milieu défensif) m’a permis d’élargir mon registre. »

Techniquement, Ederson sait tout faire avec un ballon depuis son plus jeune âge. Cela lui a valu de faire les sélections de jeunes au Brésil et de participer au Championnat du monde des moins de 18 ans en Finlande il y a trois ans. C’est là que les Niçois l’ont repéré. Depuis son arrivée en Europe, il n’a plus reçu aucune convocation. « L’habitude, c’est de sélectionner ceux qui jouent au pays, explique-t-il. Mais je ne désespère pas de participer aux Jeux Olympiques l’an prochain et comme je sais que Dunga me connaît, je rêve déjà de la Seleçao. C’est un objectif. »

En attendant, celui que Valence ou l’Inter Milan, prêts à lâcher 8 millions d’euros, suivent avec beaucoup d’intérêt, n’a qu’une ambition : permettre à Nice, avec qui il est lié jusqu’en 2010, d’éviter la descente.