Nice replonge

L'Equipe

 

 

Lourdement battu à Nancy, le Gym se prépare une fin de saison sous pression.

Nice ne s'évitera pas une fin de saison crispante. Sa lourde défaite d’hier, à Nancy (0-3), le laisse toujours à la même distance de Troyes, premier relégable : trois petits points d’avance.« Dans notre malheur, on a la chance que derrière cela n’ait pas avancé, retenait Marama Vahirua en faisant référence à la défaite des Aubois. On est encore en sursis, mais il ne faut plus se louper. » Frédéric Antonetti, son entraîneur, n’y trouvait, lui, aucun réconfort. « Je n’ai même pas regardé le classement. Je n’attends pas que le salut vienne de l’extérieur. » Et l’extérieur, à Nice, ce ne sont pas que les autres équipes. Interrogé sur la mauvaise influence que pouvait avoir l’agitation dans les coulisses du club, Vahirua expliquait : « On s’est déjà réunis unefois pour se dire qu’on ne se sauverait que par nous-mêmes, pas en comptant sur ce qui se passe dans les bureaux. Voilà, on est seuls, tous les problèmes extra sportifs ne vont pas nous aider, mais, maintenant, on s’en fout. Il faut se serrer les coudes, les joueurs et le staff, pour réussir à sauver le club. » Après cinq matches sans défaite (quatre nuls et une victoire), ce déplacement raté a rappelé aux Azuréens ce qui aura été le quotidien de leur saison : le maintien. Nice aura, de plus, le privilège de recevoir mercredi l’une des meilleures équipes du moment, le Paris-SG. Avant de se déplacer à Lens pour l’avant-dernière journée… Le mois de mai sera tendu. « On n’était pas venus ici pour prendre une claque, et on avait d’ailleurs plutôt bien commencé, regrettait Vahirua. Mais après un exploit (de Fortuné), on s’est mis en difficulté et cela a mal fini pour nous. C’est difficile dans une saison où tout ne va pas. » Après une entame qui n’annonçait pas une telle contre-performance, Nice s’est en effet délité en dix minutes devant le talent combiné du trio Kim-Fortuné-Dia, bien mené par Landry N’Guémo. Nice n’avait pas encore eu le temps de réagir au premier but, un tir puissant de Fortuné malgré un angle très fermé (29e), que deux autres étaient déjà inscrits : sur un penalty obtenu par Dia et transformé par Gavanon(31e) et sur un mouvement collectif initié par N’Guémo et conclu par Kim (39e). Nancy, qui a remporté hier sa plus large victoire de la saison en L 1, vient du coup s’accrocher au vaste ventre mou du Championnat. Son maintien est désormais assuré mathématiquement, ce qui lui permet d’envisager ses trois derniers rendez-vous avec sérénité. Mais plus grand-chose à espérer.

N’Guémo sait tout faire

Titulaire pour la troisième fois de suite, N’guémo a été l’homme fort de la victoire nancéienne. Efficace à la récupération, lucide pour diriger le jeu, il a aussi montré plusieurs gestes techniques d’une grande finesse. À ses côtés, I.Dia et Kim ont plusieurs fois donné le vertige aux latéraux niçois. Le premier obtint d’ailleurs un penalty après avoir débordé Varrault, qui dut le tacler par-derrière pour l’arrêter (30e). Le second fut, lui, le troisième buteur nancéien à l’issue d’un mouvement collectif que Fortuné bonifia d’une belle talonnade pour le Brésilien (40e). Auparavant, l’ancien Lillois avait déjà inscrit son troisième but nancéien (deux en L 1, un en C 3) grâce à une frappe puissante dans un angle très fermé (29e). Sur cette réalisation, Fortuné avait été lancé par Chrétien, toujours juste dans son soutien offensif comme dans ses interventions défensives. Face à l’enthousiasme et au réalisme de Nancy, les Niçois n’ont opposé aucune résistance durable. L’activité de Balmont ne fut pas suffisante pour éviter au milieu niçois de sombrer. Et Fanni, qui tenta quelques bonnes incursions dans le camp adverse, fut trop souvent dépassé par I. Dia. Brillant cette saison, Lloris manqua cette fois de détermination, ou de réussite, surtout sur les deux derniers buts qu’il encaissa. Mais il sauva aussi Nice sur des tentatives à bout portant de N’Guémo (54e) et Kim (57e). Son ancienne doublure, Grégorini, se montra, lui, plus déterminant, devant Varrault (11e) et B. Koné (14e, 83e).

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