Fin de séries
L'Equipe
Les Lorientais, qui restaient sur trois revers, n’ont pu obtenir que le nul face
à des Niçois qui venaient de gagner quatre matches.
À l'approche de la dernière ligne droite, chaque point compte. Dans leur quête
du maintien, les Lorientais et les Niçois ont apprécié celui engrangé hier soir,
pour des raisons diamétralement opposées. Les Merlus ont mis fin à une série de
trois défaites qui commençaient à leur polluer l’esprit. Les Niçois, qui
restaient sur quatre succès de rang, ont porté leur invincibilité à six
rencontres. Ils grignotent un point au Paris-SG et passent devant Troyes à la
différence de but.
Ce n’est
pas rien, compte tenu du peu d’ambitions qu’ils ont affiché au Moustoir. Il fut
un temps où les Niçois faisaient le jeu, se procuraient des occasions énormes
mais finissaient presque toujours par perdre. Hier, ils n’ont approché le but de
Riou qu’à deux reprises. Une première fois par Koné, en contre (23e). Une
seconde par Rool (80e). Battu par la tentative trop croisée de l’Ivoirien, Riou,
en écartant habilement la reprise du gaucher azuréen, évita à son équipe un
scénario sensiblement identique à celui qui les avait frustrés, deux semaines
plus tôt, contre Toulouse (0-1).
Sanctionnée par un 0-3 cinglant, la prestation des Tangos la semaine passée à
Troyes avait été suffisamment catastrophique pour être rangée au rayon des
accidents. À condition, bien entendu, qu’ils montrent un tout autre visage face
à Nice. Les Morbihannais ont bien tenté de réciter leur partition habituelle,
basée sur un pressing très haut et faite de combinaisons vives, à terre, si
possible sur les côtés.
Vahirua craque et s’excuse
Mais ils
ont trop souvent bégayé balle au pied pour percer un bloc niçois replié. Leur
très nette domination se sera finalement concrétisée par de rares situations
chaudes. À part un tir d’Abriel juste au-dessus du cadre (36e), un déboulé de Le
Pen conclu par un centre-tir au ras du poteau gauche de Lloris (48e) et un tir
en bout de course de Gignac (52e), les Niçois n’ont pas souvent tremblé.
Ce qui n’est sans doute pas le cas des murs du vestiaire azuréen. Dans les
arrêts de jeu, Frédéric Antonetti décida de sortir Vahirua, qui était entré en
jeu en fin de première période pour remplacer Koné, blessé. Fou de rage, le
Tahitien, avant de regagner directement les vestiaires, le regard noir, jeta son
maillot au pied du banc niçois. La colère retomba très vite. « Sur le coup, j’ai
craqué, dit-il après le match, d’un air désolé. Je tiens à m’excuser par rapport
aux supporters mais aussi par rapport au coach. Je n’ai pas à faire ça. » Son
entraîneur n’a pas souhaité s’exprimer après la rencontre. En revanche, Roger
Ricort a privilégié la voie de l’apaisement. « On abordera ce problème dès
demain matin (aujourd’hui) à l’entraînement, indiqua le directeur sportif de l’OGCN.
Les footballeurs et les entraîneurs sont des hommes. Marama est déçu de ne pas
toujours jouer. Depuis un mois, on a montré que nous étions très unis. Ce n’est
pas un geste malheureux qui va nous désunir. Il faut mettre cela sur un excès
d’énervement. Marama est en train de prendre la place de Cyril Rool. » À Nice,
c’est bien connu, on ne reste jamais fâché très longtemps.