Extrait L'Est Républicain
Eloignées géographiquement, l'équipe de la Meurthe-et-Moselle et la formation de la Côte d'Azur sont ex-aequo au classement avant leur rencontre à Picot.
Seize points chacun avant de se retrouver pour le compte de la 13e journée de L1... Vingt-sept ans après leur finale de Coupe de France, Nancy et Nice restent inséparables.
Depuis le but vainqueur inscrit par un certain Michel Platini le 13 mai 1978 au Parc des Princes, l'ASNL et l'OGCN ont suivi des trajectoires assez proches. Longtemps habitués à faire le yo-yo première-seconde division, ils espèrent gagner ce soir à Picot afin de se positionner à proximité des places européennes.
Pour évaluer ces formations
actuellement ex-aequo au classement, nous avons demandé aux deux coaches
d'examiner le jeu de leur adversaire du jour. Analyses croisées de Pablo Correa
et Frédéric Antonetti.
La défense
Pablo Correa :
« A Nice, la défense peut sembler un peu moins forte que l'attaque. Mais
personnellement, je relativise ce constat en voyant les résultats de l'OGCN à
l'extérieur. Quand une équipe sait voyager, c'est un signe de solidité ».
Frédéric Antonetti :
« L'ASNL fait partie
des rares formations de L1 alignant souvent cinq défenseurs. A l'arrivée, c'est
difficile de marquer un but aux Lorrains. D'autant que j'ai noté le talent de
leur gardien, Bracigliano ».
L'attaque
P.C. :
« Tout le monde connaît la rapidité de Koné. Vahirua va également vite. Quant à
Bagayoko, c'est un point de fixation intéressant. Il ne faut pas laisser les
Niçois développer leur jeu. Ils sont dangereux en contre-attaque ».
F.A. :
« Le forfait de Kroupi
constitue une bonne chose pour nous. Car l'Ivoirien est le genre de buteur
capable de faire la différence à n'importe quel moment d'un match. Reste que les
Nancéiens ont d'autres atouts. Je pense notamment à Kim. Lui, c'est un vrai
Brésilien, technique, qui aime provoquer. Je crains aussi l'Uruguayen Sarkisian.
Ce joueur possède une main à la place de son pied gauche. Attention à ses coups
de pieds arrêtés ! ».
La qualité principale
P.C. :
« La première chose qui me vient à l'esprit à propos des Azuréens, c'est leur
valeur tactique. Ils sont très durs à manoeuvrer. Je les ai entendus dire :
''Nous ne sommes pas à notre place dans la seconde partie du tableau''. Eh bien,
franchement, je partage leur sentiment. Cette équipe de Nice a souvent manqué de
réussite. Je l'ai par exemple vue faire nul face aux Troyens après avoir tiré
trois fois sur le poteau ».
F.A. :
« A mes yeux, l'ASNL est l'équipe de L1 la plus vaillante. Quelle envie ! Quel
coeur ! Comme ils sont bien préparés physiquement, les Nancéiens ne lâchent
rien, à l'image du jeune N'Guemo ou de Berenguer au milieu. Je connais ce
dernier pour l'avoir vu au centre de formation de Bastia au moment où
j'entraînais l'équipe pro du Sporting. Peut-être qu'il ne conserve pas un bon
souvenir de cette époque parce qu'il n'a pas eu sa chance chez les pros. Mais
c'est un battant, un vrai Corse sur le terrain ».
La forme du moment
P.C. : « C'est
valorisant pour nous de posséder le même nombre de points que l'OGCN. Ces
Niçois, performants en L1 depuis plusieurs saisons, font partie des exemples à
suivre. Mais si on peut les battre, on ne s'en privera évidemment pas !
Seront-ils pénalisés à Picot par la prolongation qu'ils ont disputée mercredi
pour éliminer Châteauroux en Coupe de la Ligue ? Je ne sais pas. Disons
simplement que je suis content d'avoir battu Sochaux à la fin du temps
réglementaire... ».
F.A. :
« Je m'attends à affronter une équipe en pleine forme. Les Nancéiens se sentent
probablement en confiance après avoir redressé la tête malgré quatre revers au
début du championnat. En plus, leur qualification aux dépens des Sochaliens,
mercredi, leur a permis de vite oublier leur défaite concédée à Paris le
week-end dernier. Sur le plan physique, l'ASNL devrait également répondre
présent car elle a profité de la Coupe de la Ligue pour faire tourner son
effectif ».