L'OM reste en course
L'Equipe
Photo om.net
Cette fois, l’Olympique
de Marseille n’a pas manqué l’occasion d’enchaîner. Après avoir obtenu sa
qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA, jeudi dernier,
face à Bolton (2-1), la formation olympienne s’est imposée face à Nice. Une
soirée marquée par la maladresse récurrente de Mamadou Niang, sorti et sifflé à
la mi-temps, mais aussi par des intentions collectives intéressantes et une
solidité défensive confortée, malgré quelques couacs en première période. Face à
Nice, qui venait de remporter quatre de ses cinq dernières rencontres, et après
avoir multiplié les contre-performances en L 1 au cours des dernières semaines
(5 points sur 15), cette victoire a du sens. Il ne lui manque plus qu’à avoir un
prolongement positif à Paris, dimanche, puis face à Saint-Étienne, la semaine
suivante, pour donner enfin un peu de consistance aux ambitions phocéennes.
L’OM n’est pas subitement devenu intouchable, loin de là, et ne le sera
vraisemblablement jamais cette saison. Mais il a grignoté deux places au
classement et reste à l’affût de l’Europe derrière Lille et Auxerre, qui
possèdent quatre et trois points d’avance, et davantage de certitudes, aussi,
dans leur jeu. Car si la formation provençale, une fois un premier quart d’heure
laborieux passé, se créa des occasions nettes et prit peu à peu l’ascendant
grâce à la percussion de Nasri et Ribéry, le danger la guettait à chaque perte
de balle et posait le problème récurrent d’un déficit à la récupération du
ballon. À la réception de deux centres de Ribéry, Niang eut deux balles de but
au bout des pieds, seul face à Grégorini. Mais sa frappe trouva le gardien
niçois sur sa trajectoire (15e) et il dévissa ensuite totalement sa tentative
(18e) alors qu’une tête de Pagis venait de raser le cadre (16e).
Koné manque le cadre
Si l’OM eût le mérite de poursuivre sa quête sans arrière-pensée, Nice étala
alors en contres une qualité technique et un jeu en mouvement emballant. Trop
indolents dans leurs replacements, les éléments offensifs phocéens laissèrent
souvent leur milieu défensif (Cana) et leurs quatre défenseurs en position
précaire. Mais à la suite d’une action sublime, Bellion fit un mauvais choix
(25e) et Koné, parti seul au but, ne cadra pas (32e). Nice avait laissé passer
sa chance.
À la pause, Albert Emon et José Anigo firent sortir Niang pour Oruma et
modifièrent l’équilibre de l’équipe. La relation de cause à effet n’est pas
forcément évidente vu l’entrée en jeu du Nigérian, mais Marseille eût alors
l’emprise totale de la rencontre, dans le sillage d’un Cana inépuisable et d’un
Ribéry flamboyant. Un « parpaing » de Taïwo aux 25 mètres passa juste au-dessus
(48e) puis un mouvement collectif à une touche de balle décontenança la défense
niçoise jusqu’à Pagis, dont la reprise, trop axiale, fut repoussée par Grégorini
(49e).
Soudainement dépassée, la formation d’Antonetti finit par céder. Côté gauche,
Ribéry repiqua dans l’axe, proposa un relais à Pagis, qui remisa instinctivement
sur… Maoulida, dont la reprise du gauche trompa le gardien azuréen (1-0, 66e).
Un but aussitôt dédié par l’ancien Monégasque à Jean Fernandez, souffrant depuis
dix jours, par l’intermédiaire d’un message inscrit sur un « strap » et brandit
aux caméras de télévision : « C’est pour vous coach Fernandez. » Si tout va
bien, ce dernier devrait effectuer son retour cette semaine afin de préparer le
déplacement à Paris. Il n’aura rien appris de plus au cours d’une fin de match
gérée sans difficulté, et simplement marquée par l’expulsion de Deruda pour un
tacle inutile et dangereux (90e + 1).