Nice peut rêver
 

L'Equipe

 

 

C’est le temps des derbys pour l’OGC Nice. Après Monaco (2-0) la semaine dernière, le Gym rencontre Marseille aujourd’hui avec en tête la même idée bien précise : griller son adversaire du jour. Il y a huit jours, les Niçois avaient profité de leur victoire (2-0) pour dépasser l’ASM au classement. S’ils s’imposent au Vélodrome, ils doubleront cette fois les Marseillais. « On sait que, si on les “tape”, on passe devant eux, lâche “Pancho” Abardonado. C’est super motivant. »

En cas de victoire, ce soir, Nice peut s’installer dans le premier tiers de la Ligue 1, confirmer son très bon début d’année 2006 (une seule défaite en Championnat, 17 points pris en 8 matches) et se mettre à rêver. Après tout, la 3e place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions n’est plus très éloignée. « C’est vrai que, désormais, on regarde plus volontiers devant nous que derrière, reconnaît Olivier Échouafni. La 3e place, on n’y pense pas. Mais être européen, c’est autre chose. C’est déjà possible le 22 avril si on gagne la Coupe de la Ligue (contre Nancy), mais, en Championnat aussi, on a un bon coup à jouer. On a emmagasiné de la confiance, on va bientôt rencontrer plusieurs concurrents immédiats. Tout est possible. »

L’opinion du milieu de terrain défensif est partagée par l’ensemble de ses partenaires, mêmes s’ils l’expriment de manière parfois différente. Abardonado ne calcule pas. « On n’a pas d’objectif précis, lâche-t-il. On sait simplement qu’on est dans le bon wagon et qu’on souhaite aller le plus haut possible. » D’autres annoncent un peu plus franchement la couleur. « Maintenant que le maintien est assuré, on veut bien terminer et accumuler les victoires pour être en confiance le 22 avril, dit Florent Balmont. Et, si on gagne des matches, on va forcément grappiller des places. »

Frédéric Antonetti regarde tout ça avec pas mal de distance. Il sait que son équipe tourne bien, que tous les voyants sont au vert et que, dans un Championnat aussi serré, beaucoup de choses peuvent se produire. Mais il ne s’emballe pas ou du moins pas encore. « J’ai dit aux joueurs qu’on venait de faire deux très bons mois, révèle-t-il. Mais je leur ai dit aussi que beaucoup d’équipes en étaient capables. Pour passer un cap et prétendre à autre chose, il faut faire ça dans la continuité. Fin mars, on y verra plus clair. On aura joué contre l’OM, Lens, Auxerre, Nancy, Bordeaux, soit trois européens, le finaliste de la Coupe de la Ligue et le 2e du Championnat. Si on est toujours aussi bien placés... »

Si le Gym est toujours aussi bien placé, toutes les ambitions seront forcément revues à la hausse. L’équipe aura dépassé les 50 points que vise son entraîneur ou n’en sera plus très loin, et le club pourra ouvertement viser les premiers rôles avec un peu d’avance sur le calendrier. Ce n’était pas prévu avant la livraison du nouveau stade, fin 2007.