Ouest France
Resté assez longuement
dans son vestiaire après sa première déconvenue à l'extérieur, Frédéric Hantz a
reconnu sans mal que le but niçois n'a rien de très fair-play. Au-delà des
circonstances, l'entraîneur sarthois admet aussi que son équipe a cruellement
manqué de combativité en première période.
La Ligue 1 a valeur
d'exemple, paraît-il. On y voit pourtant des gestes anti-sportifs à ne pas
montrer dans une école de football. Le but niçois en est un. Car en refusant de
mettre le ballon en touche alors qu'un joueur manceau (en l'occurrence le
capitaine Laurent Bonnart) était au sol au pied de son propre gardien, l'OGC
Nice a semble-t-il oublié la notion de fair-play. « Sur l'action du but, il y a
pour moi trois fautes, admettra Frédéric Hantz devant micros et caméras. Déjà,
nous aurions dû mettre le ballon en touche. Monsieur Kalt aurait pu arrêter le
jeu. Quant aux Niçois, ils n'ont pas stoppé leur action alors que Laurent était
couché dans la surface ».
D'où un légitime sentiment de frustration. « On paye surtout cash notre première
mi-temps quasi-insipide. Pas mal de garçons sont rentrés dans ce match sur la
pointe des pieds. À ce niveau, ça ne pardonne pas. En deuxième période, j'ai
retrouvé davantage un esprit de compétiteurs mais le mal était fait ».
Un premier revers loin de Léon-Bollée qui ne remet absolument pas en cause
l'époustouflant début de saison. « On risque de redescendre un peu au classement
(NDLR: très peu finalement puisque le Muc est troisième). Ce n'est finalement
pas plus mal car ça peut nous enlever un peu de pression ». Le tacticien manceau
regrettant simplement que la prochaine réception du PSG « ait déjà occupé
largement les esprits. Quelque part, c'est un peu normal. À Nice, on perd le
match avant le repos. Surtout que la blessure rapide de Lavecchia ne nous a pas
aidés ».
Le latéral droit italien sorti après seulement sept minutes de jeu après un choc
violent avec Echouafni. « Il aurait l'épaule démise. On en saura plus un peu
plus tard ».
Davantage de sourires, on s'en doute, dans le camp niçois. « Si Le Mans a été
malheureux, on a eu ce soir la réussite qui nous fuyait depuis pas mal de temps
», se contentera de dire Frédéric Antonetti, interrogé sur le caractère très
douteux de ce but en or massif. « Les victoires acquises dans la douleur sont de
loin les plus délectables », osera même Cyril Rool. On est content pour notre
public. Et désolé pour le spectacle ».
Un match qui ne restera pas dans les annales des « Best-of » visuels du ballon
rond. Le Mans rentre donc bredouille. Mais sûrement pas démobilisé. « La
deuxième mi-temps fut globalement de bonne facture, positive Frédéric Hantz, car
on avait réussi à reprendre le ballon. De plus, on ne termine pas plus fatigué
que Nice ». L'ancien Briviste déjà tourné vers la réception du PSG, samedi soir.
Un choc que toute la Sarthe attend de pied ferme...