Les niçois font craquer le PSG

 

Extrait Aujourd'hui en France

 

 

Incroyable équipe niçoise ! Alors qu'on pensait les joueurs de Frédéric Antonetti fatigués par leur qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue, mardi, aux dépens de Bordeaux (2-1 après prolongation), ils ont trouvé les ressources pour faire basculer leur match d'hier soir face au PSG et l'emporter 1 à 0 sur un coup de tête victorieux de SammyTraoré, à trois minutes de la fin. Pour l'OGCN, c'est l'euphorie. Pour Paris, en revanche, c'est une déception de plus loin du Parc des Princes, moins de dix jours après la défaite concédée le 12 janvier sur le terrain de Toulouse (déjà 1-0).

Pourtant, tout avait plutôt bien commencé pour la troupe de Guy Lacombe... D'emblée, Paris étonne ainsi par sa capacité à étouffer dans l'oeuf toutes les velléités niçoises. Hormis une demi-volée peu appuyée de Bagayoko (7e), Letizi passe une première période tranquille. Peut-être encore marqués par leur débauche d'énergie du début de semaine, les Azuréens peinent à passer le bloc parisien dirigé par un MBarni aux aguets.

Paris résiste sans souci et s'enhardit au fil des minutes. Après une belle remise de la poitrine de Semak pour Pauleta qui enchaîne avec une volée (l0e) ou un lob fantasque de Mendy (12e), la menace se précise même si Armand oublie la puissance dans son coup franc tiré sur Grégorini (24e). Le tournant, en fait, intervient quelques minutes plus tard. Pauleta centre et Pancrate, dans une impeccable détente, envoie le ballon sur le poteau droit du gardien niçois (36e).

Paris ne comprend toujours pas...

L'équipe de Guy Lacombe offre un visage bien plus séduisant qu'à Toulouse, lors de sa dernière sortie, mais il manque encore un zeste d'audace, une pincée de détermination en phase offensive où Pauleta paraît bien seul. Certes, Paris est diminué par les forfaits et s'en sort plutôt bien, dans le jeu, dans la maîtrise comme dans l'envie, mais ne semble pas en mesure de dominer plus avant son adversaire. Et puis le PSG, qui n'a jamais aligné deux fois de suite la même composition depuis que Guy Lacombe le dirige, inaugure aussi un nouveau schéma auquel les joueurs tentent de s'habituer. Les permutations incessantes Mendy-Pancrate, couloir droit couloir gauche, ne les aident pas non plus à trouver des repères.

Après la pause, le PSG se montre toujours aussi prudent ou patient, c'est selon. Nice n'est toujours pas en mesure de le déstabiliser et Paris continue de grignoter du terrain sans inquiéter durablement les Aiglons. Il y a un coup à jouer, doivent se dire les Parisiens. Mendy, après une première période sans apport, percute de plus en plus. C'est lui qui remise pour Semak dans l'axe - contre (60e). Pancrate, plus haut, accélère, Landrin, plus bas, distribue; Paris domine enfin. La créativité, l'inspiration, la flamme, en revanche, n'accompagnent pas le mouvement. Loin de là...

Nice procède par contres et seule une lourde frappe de Vahirua (67e) réveille le Ray, peu gâté parles siens. Beaucoup moins volontaires qu'en Coupe de la Ligue face à Bordeaux quatre jours plus tôt, ils craignent Paris même si son pouvoir offensif est en berne. Survient alors cette fatidique 88e minute et ce corner repris victorieusement par Traoré de la tête. Ce matin, le PSG ne comprend toujours pas comment le match a basculé ni comment un nul logique a pu lui échapper...