Extrait Yonne Républicaine
L’attaquant niçois au parcours atypique a joué au FC Sens en 1998-1999
La carrière d’un footballeur n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Celle
de Mamadou Bagayoko, le meilleur buteur de l’OGC Nice, a connu plusieurs virages
à 180 degrés. Avant de passer par Strasbourg, Ajaccio, Nantes, puis d’être prêté
à Nice cette saison, l’actuel meilleur buteur des Aiglons avait posé ses
valises… à Sens, dont le club évoluait à l’époque en division d’Honneur.
C’était lors de la saison 1998-1999.
Bagayoko portait les couleurs de Dunkerque (National), club où officiait un
certain Hassan Harmatala. « Je ne m’entendais pas très bien avec les dirigeants
du club, explique le Niçois. Quand Hassan m’a demandé de le suivre à Sens, je
n’ai pas hésité. Je ne suis resté que six mois au FC Sens mais cela n’a été que
du bonheur. »
Depuis son bref passage dans l’Yonne, l’international Malien a fait un long
chemin.
A 26 ans, il est l’un des titulaires indiscutables de la formation niçoise qui
accueillera Auxerre demain soir.
Bagayoko espère que la chance va enfin tourner en faveur de son équipe, qui
reste sur un match nul au goût amer, à Lens (2-2). « Il nous a à la fois
rassurés et laissé des regrets, indique l’ancien Sénonais. Rassurés car nous
avons inquiété nos adversaires. C’est la première fois que nous « bougions » une
équipe comme cela.
Si nous continuons à jouer de cette façon, nous ne pourrons qu’avancer. Nos
regrets reposent sur le résultat, qui n’est pas forcément à la hauteur de nos
efforts. Or, ce sont les points qui comptent… »
En quête de référence
Ce match nul de Nice est à l’image de son début de saison : les qualités de
l’équipe sont là, mais elles ne sont pas toujours récompensées sur le plan
comptable.
Ainsi, les Niçois ne pointent qu’au quatorzième rang en L 1, avec un capital de
13 points (trois victoires, quatre matches nuls, autant de défaites).
Comme tous ses coéquipiers, Mamadou Bagayoko attend beaucoup de la réception
d’Auxerre. « Il faut relancer la machine, annonce-t-il. Les points que nous
avons perdus jusqu’à maintenant, nous devons les récupérer à domicile. Il nous
faut un match référence. »
Autre obstacle : Nice présente un bilan inquiétant à domicile (trois défaites,
deux nuls, un succès). Aussi malchanceux que maladroits, les hommes de Frédéric
Antonetti comptent bien inverser la tendance contre l’AJA. « Ce n’est pas que
nous ne jouons pas bien à domicile, mais cela ne paye pas en termes de points,
explique Bagayoko. Nous avons beaucoup d’occasions, mais nous avons du mal à les
mettre au fond. J’espère que la chance va tourner dès samedi. »