Curbelo, quel une-deux !
 

Extrait L'Est Républicain

 

 



Après le succès de Carlos en finale de la Coupe 1978, Gaston fait partie de l'ASNL 2006 en quête d'un nouveau trophée.


C'est une histoire digne d'un film, genre la saga des ''Rocky'', vous savez ce fameux boxeur incarné par Sylvester Stallone qui devient champion dans les premiers épisodes avant de passer le témoin à son fiston... Vingt-huit ans après son papa Carlos vainqueur de la Coupe de France 1978 contre Nice déjà, l'unique et dernier grand trophée national raflé par l'ASNL, Gaston Curbelo fait partie du groupe nancéien qui prépare la finale de la Coupe de la Ligue toujours face aux Niçois. « Gaston n'est pas marié. Et il n'a encore pas eu un enfant qui pourrait devenir le troisième Curbelo finaliste d'un grand trophée national sous le maillot au chardon » sourit l'ancien libero nancéien de l'époque Platini, « A lui de décider si je dois devenir grand-père. Je n'ai rien à dire sur le sujet ! ».

En tout cas, Carlos pourrait avoir un jour beaucoup de choses à raconter à ses petits-enfants au coin de la cheminée, les soirs d'hiver, au sujet du relais familial assuré par Gaston tout juste revenu de blessure : « Ce Nancy-Nice, c'est un match forcément particulier pour mon fils qui a commencé le foot à l'OGCN à l'époque où j'étais footballeur pro là-bas. Gaston a dû porter le maillot niçois durant six saisons, dans les catégories ''débutants'', ''poussins'' et ''pupilles''. Pour moi, cette rencontre me rappelle plein de merveilleux souvenirs. D'abord parce qu'on a gagné la Coupe en 1978, ensuite car Nancy et Nice sont les deux seuls clubs de ma longue carrière française : huit ans en Lorraine et autant de temps sur la Côte d'Azur ».

Vainqueur 7-3 au Stade du Ray...


Considéré comme l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire de l'ASNL, Carlos a également marqué les esprits chez les Aiglons. A tel point qu'il a été choisi, en 2004, pour donner le coup d'envoi du match de L1 Nice-Lyon à l'occasion des festivités du centenaire du ''Gym'' : « J'ai gardé plusieurs amis sur la Promenade des Anglais et je suis toujours en contacts avec certains dirigeants du club. Alors, quand les journalistes niçois ou nationaux me demandent un pronostic pour samedi, je réponds que je n'ai pas de préférence. Or, ce n'est pas vrai. Au fond de moi, malgré mon attachement à l'OGCN, je souhaite une victoire de Nancy ».

Mais il y a très peu de chances pour que le score de la finale de la Coupe de la Ligue 2006 s'approche du spectaculaire 7-3 réussi par l'ASNL au Stade du Ray lors du championnat de D1 1977-78 : « Ce succès, acquis grâce à un quadruplé de Platini et un triplé de Rouyer, je ne l'oublierai jamais. Quoi qu'il en soit, les plus grands moments de ma carrière, je les ai vécus en défendant les couleurs de la France à trois reprises : au Luxembourg avec l'équipe A' puis contre la Pologne et la Hongrie avec les A. Malheureusement, mon aventure chez les Bleus s'est arrêtée là, en raison du règlement de l'époque. Etant apparu dans l'équipe pré-olympique d'Uruguay au cours de ma jeunesse, j'ai ensuite été interdit de jouer pour la France ».

Bref, Carlos parle de son parcours international et de la Coupe de France 1978 comme si c'était hier. Mais c'est demain qui l'intéresse : « Grâce à une chaîne uruguayenne disponible sur le câble, ''Goal TV'', je vois régulièrement des matches de la L1 française. Nancy et Nice sont deux équipes d'un niveau équivalent. De nombreux observateurs pensent peut-être que l'OGCN est favori. Reste que cela ne doit pas perturber les joueurs de Pablo Correa. Nous aussi, il y a vingt-huit ans, nous étions outsiders, ce qui ne nous avait pas empêchés de ramener le trophée à Nancy ! Je me souviens être descendu de la Forêt de Haye pour présenter la Coupe aux supporters Place Stanislas. J'aimerais que Gaston vive le même bonheur ce week-end ».