Au point mort
DNA.fr
Photo TopImage/RCStrasbourg.fr
Vingt minutes de révolte
n'auront pas suffi hier pour emporter le morceau face à Nice. Toujours
incapables de trouver le chemin des filets et de plus en plus longs à se mettre
dans le sens de la marche, les Strasbourgeois se rapprochent un peu plus de la
L2.
En quinze jours, rien n'a changé au Racing. Il fallait s'y attendre. Ah ! Si, il
fait nettement plus froid que lors du dernier match à Lille, ce qui n'est pas
une grosse info en soi. Et puis Afflelou était là avec son staff comme annoncé.
Quant à Cassard, lui, il a cédé sa place à Puydebois dans les buts. A ça aussi,
il fallait s'attendre. Pour le reste ? Rien. Ou si peu.
Le public est toujours là en nombre (près de 15 000 ce samedi). Toujours poli et aimable, même si on s'est collés quelques marrons derrière les buts à un moment de la partie. Échauffourées a priori sans suite, histoire peut-être de se réchauffer.
La majeure partie des spectateurs est restée elle sagement à encourager et regarder ses joueurs tenter de vaincre la peur du vide qui les habite de plus en plus profondément. A les observer se débattre dans leurs doutes existentiels avec une bienveillance triste et légèrement compassée.
Il est vrai que sur le terrain, eux font ce qu'ils peuvent compte tenu des circonstances. Tricotent un peu au milieu, partent à grandes enjambées vaines devant, parent au plus pressé derrière. Se perdent en route et reviennent sur leurs pas.
Ils font ce qu'ils peuvent on l'a dit. Ce n'est pas assez, on le sait. Il n'y a qu'à voir le classement.
Traité de non
prolifération
Hier, pour la 11e fois
depuis le début de saison, en quinze rencontres, ils ont été incapables
d'inscrire le moindre but. Comment faire semblant de s'étonner dans ces
conditions...
Le club strasbourgeois avait avant ce match égalé un record, celui de Lille en
92-93, seule équipe de l'histoire du championnat à avoir si peu marqué en 14
journées. Hier, il l'a battu. Comme s'il avait signé un traité de non
prolifération et qu'il ne savait plus comment s'en sortir.
Pour une fois
Mais quand on ne marque pas, on ne peut pas gagner, c'est un air connu. Alors le
Racing ne gagne pas et reste scotché au fond du classement. Encore heureux que
cette fois, il n'ait pas pris de but en contre, même si ça lui pendait au nez.
Koné aurait pu inscrire un doublé pour Nice, il ne l'a pas fait. Pagis, Arrache et leurs coéquipiers non plus. Voilà le résumé de l'histoire et le fond de l'affaire, on ne va pas faire six caisses et trois petits fûts là-dessus.
« Ça ne pouvait
pas être pire »
Contre Nice, on n'a rien vu de plus que depuis trois mois. Pas grand chose de
moins non plus c'est vrai. Ça aurait été compliqué, notez.
Soit une première période d'une indigence navrante et vingt minutes d'emballement final, coïncidant avec la rentrée de Diané. Avec l'habituel lot des occasions gâchées qui a suivi. C'est très peu on y revient. Trop peu en tout cas pour ne faire autre chose qu'espérer.
Alain Afflelou, ne veut ainsi évidemment pas parler d'abattement et encore moins de résignation. Il est vrai que l'inverse aurait été à la fois grave et étonnant pour quelqu'un qui a décidé de racheter le club sur pied. Soit en l'état. On ne peut pas dire qu'il y ait dol au moment de la transaction.
La fin de match a d'ailleurs laissé dans l'esprit du futur président « un sentiment positif alors qu'à la mi-temps c'était un sentiment de désastre qui prévalait ». « L'équipe avait tellement peur de perdre qu'elle n'a pas joué, continuait-il, ça ne pouvait pas être pire, c'est ce qu'on leur a dit à la mi-temps. Là, on est en L2, mais on va s'en sortir. Nous irons gagner à Nantes ».
Ce qui serait la meilleure
façon de s'en sortir effectivement. Mais pour ça, il faudra marquer. Ben oui, on
y revient. On revient toujours à l'essentiel de toute façon.