Les Aiglons niçois en reconquête

 

Ouest France

 

 

Etrillé à Lille (4-0) et toujours à la recherche d'une première victoire au stade du Ray, Nice promet une réaction devant l'épatant MUC 72, mercredi soir. Ambiance garantie...
L'OGC Nice n'est pas encore dans le rouge, mais, 14e avec huit points, il sait avoir déjà usé quelques jokers notamment au Ray, où les succès d'estime n'ont pas arrondi son capital. La gifle infligée, samedi dernier, par le LOSC (4-0) accentue la pression sur Cédric Varrault et ses partenaires à la veille de la réception du Mans et du déplacement dans une Principauté en pleine révolution. « Heureusement, nous jouerons dès mercredi soir pour rebondir et ne pas gamberger, soupire le défenseur central Sammy Traoré. Lille est un accident. Il faut travailler car nous avons encore pris un but d'entrée sur un manque d'attention ».

Une fâcheuse habitude car avant le Nordiste Makoun, buteur dès la 5e minute, le Nantais Faè (1-1, 46e), le Stéphanois Piquionne (0-1, 8e) ou le Parisien Pauleta (1-2, 2e) avaient eux aussi profité des démarrages azuréens poussifs. Frédéric Antonetti s'attache à gommer ce travers qui transforme trop souvent « l'histoire du match en scénario catastrophe ».

Mais le technicien corse, engagé au printemps dernier pour aider Nice à franchir un nouveau palier sur les fondations de Gernot Rohr, son prédécesseur, ne cède pas au catastrophisme. Pas plus, il est vrai, qu'il ne s'est laissé bercer d'illusions après les coups d'éclat des siens à Toulouse, sur un score identique à celui des Manceaux (0-2) ou au Parc des Princes. Droit dans ses bottes, un accessoire bien utile sur une Côte d'Azur très arrosée ces temps-ci, l'homme s'en tient depuis son arrivée à réclamer du temps et du travail pour son projet de jeu. « Lille n'a ressemblé à aucune de nos six premières prestations. Nous sommes passés à travers, « bouffés « dans l'engagement, dans les duels ou l'envie, a-t-il noté. Peut-être nous sommes nous vus trop beaux après les deux victoires en déplacement ? Il y a eu un manque d'humilité. Or en sport, il n'y a pas d'acquis. Chaque match est un nouvel examen ».

L'entraîneur attend que son équipe très « portée sur le jeu » retrouve « l'agressivité et la combativité » qui ont permis aux « anciens » comme aux nouveaux Aiglons - notamment Bagayoko (Nantes), Yahia (Bastia), Rool (Bordeaux), Koné (Lorient) - d'assurer le maintien au printemps dernier.

Du côté du Parc des Sports de l'Ouest, base ouverte d'entraînement des Aiglons, tout le monde s'accorde sur l'impérieuse nécessité de rajouter à un volume de jeu plaisant rigueur et réalisme. « On est dans le vrai, répète à l'envie Florent Balmont, le poumon niçois. Nous avons élevé notre niveau de jeu. Il faut encore s'améliorer ».

Le Mans n'autorisera pas de laisser-aller. Les Azuréens sont bien placés pour savoir qu'on ne caracole pas en tête du championnat par hasard. Ils se sont trop souvent étonnés de la condescendance amusée voire de l'absence de considération, lorsque, promus en 2002-2003, ils avaient trusté douze maillots jaunes, pour ne pas apprécier à sa juste valeur le parcours des Manceaux.

 

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