Un nouveau coffre-fort à déverrouiller
Extrait Ouest France
Défaits pour la première fois de la saison à domicile face à Ajaccio, les Canaris voudront montrer à Nice qu'il s'agissait d'un simple coup d'arrêt sans lendemain. Mais il y a plus facile pour cela que d'affronter une équipe revancharde, devant un public surchauffé...
A de nombreux égards,
l'OGC Nice peut s'apparenter à l'AC Ajaccio, un souvenir aussi récent que
cuisant dans la mémoire des Canaris : équipe ayant bâti sa réputation sur la
solidité défensive et désireuse de ravaler son image de marque avec un jeu plus
séduisant, sans pour autant oublier les valeurs qui leur ont permis d'atteindre
leurs objectifs sportifs. « Il faut s'y préparer, beaucoup d'équipes fermeront
le jeu face à nous pour mieux nous piéger », reconnaît Serge Le Dizet.
Mais cette fois, le contexte s'annonce évidemment différent, puisque ses joueurs
sont appelés à se déplacer à Nice. « Et à l'extérieur, on doit connaître moins
de difficulté à trouver cette largeur qui nous a fait défaut contre les Corses.
» Car comme le souligne l'entraîneur nantais, « Nice se trouve dans un besoin
urgent de gagner chez lui ». Effectivement, les Azuréens ont concédé un nul face
à Troyes, malgré trois tirs sur les montants adverses, et une défaite contre
Sochaux (1-2), survenue dans des circonstances assez rocambolesques. « Ils ont
de quoi se sentir floués face à l'arbitrage, mais ça peut aussi nous servir, si
on se montre rigoureux et bien équilibrés. »
Le coach attend surtout de ses joueurs qu'ils confirment leur capacité à « bien
défendre ensemble, en bloc », ce qui n'avait justement pas été le cas samedi
dernier où « l'agressivité » avait manqué. « L'issue du match dépendra d'un
rapport de forces », promet Frédéric Antonetti, son homologue azuréen. Autant
dire que là aussi le scénario semble écrit à l'avance, les joueurs en ont
parfaitement conscience. « On s'attend à un vrai combat, il va falloir faire
front, tenir dans les moments chauds », estime Nicolas Savinaud. « L'aspect
athlétique s'annonce primordial », ajoute Le Dizet. Mais si le défi physique est
relevé, et les coups de pied arrêtés déjoués, les fameux espaces devraient enfin
s'offrir aux Nantais, qui s'en étaient régalés à Rennes. « Nous ne savons pas
jouer pour défendre sur notre but. Il vaut mieux essayer d'aller marquer, et ce
n'est pas pour autant qu'on prendra des risques. » Gilles Yapi, auteur d'une
bonne partie en sélection face à la France, glisse même que « la meilleure
défense, c'est l'attaque ».
Avec de telles idées, les Nantais ont séduit et surpris en ce début de saison.
Sur la Côte-d'Azur, il s'agira d'abord de ne pas gâcher ce bon départ. « Car
nous restons fragiles », reconnaît Serge Le Dizet. D'où cet avis plein
d'à-propos de Mickaël Landreau pour qui « nous serons très fort si nous ramenons
un point de Nice ». Obsédé par le jeu, Nantes doit faire abstraction du
contexte, et montrer qu'il n'a pas été leader par hasard, après deux journées de
compétition. Et qu'Ajaccio n'a bien été qu'un accroc passager...
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