Nice se découvre des ambitions ludiques
Extrait Ouest France
Les Nantais se doutent qu'ils auront à faire samedi soir à des Niçois revanchards, suite aux incidents d'arbitrage survenus la semaine dernière face à Sochaux. Mais au-delà de ces circonstances, Frédéric Antonetti, le nouvel entraîneur azuréen, s'est lancé dans un challenge qui lui convient, celui de donner une image plus chatoyante à son équipe.
Lors du « règne » de
Gernot Rohr, de 2002 au printemps 2005, Nice s'est vu coller l'étiquette d'une
équipe particulièrement rigoureuse. Etiquette correspondant d'ailleurs plutôt
bien à l'image de son entraîneur quand il foulait les terrains... Installé
pendant l'intersaison, même s'il réfléchissait sur son projet pour l'OGCN depuis
plusieurs semaines, Frédéric Antonetti a dû travailler dans l'urgence. Pas
forcément un mal d'ailleurs quand on veut apporter un vrai bouleversement dans
l'équipe : non pas tant au niveau des hommes, « nous avons su garder un groupe
doté d'un excellent état d'esprit », mais sur la tactique de jeu. Adieu, cette
défense à cinq en individuelle, qui ressemblait souvent à une véritable
muraille, pour un système en zone à quatre défenseurs. « Et ça demande forcément
du temps pour assimiler une telle modification », souligne l'ancien coach qui
avait permis à l'AS Saint-Etienne de retrouver la L1.
« De nouvelles solutions offensives »
Néanmoins, les Niçois semblent toujours aussi solides, et s'ils ont concédé une
défaite chez eux contre Sochaux, elle est intervenue contre le cours du jeu, et
surtout provoquée par des décisions arbitrales successives qui les ont
particulièrement lésés (lire par ailleurs). « On a perdu trois points, c'est
sûr, on met d'autant plus de soin à préparer la venue de Nantes. Il faut savoir
aussi tourner la page. » Toujours costaud, avec des joueurs dont la culture
défensive n'est plus à démontrer, Nice devient aussi beaucoup plus joueur avec
le ballon. Là se situe le vrai changement d'état d'esprit de l'équipe : « Je
voulais disposer de nouvelles solutions offensives. On a recruté avec nos
moyens, en essayant de les optimiser. » Du coup, l'OGCN cette saison s'appuie à
la fois sur un point d'ancrage bien connu à Nantes, Bagayoko, qui peut trouver
autour de lui des joueurs très vifs comme Vahirua, lui aussi ancien de la
Jonelière, Roudet et Koné, dernier meilleur buteur de la Ligue 2 à Lorient. « Je
voulais combiner à la fois puissance et rapidité. Ces joueurs me permettent
aussi de m'adapter aux circonstances, avec différentes options de jeu en phase
offensive », se réjouit Antonetti, qui confirme ainsi sa réputation d'entraîneur
« joueur », qui n'hésite pas à domicile à aligner trois attaquants.
Des données que les Nantais, et Serge Le Dizet en tête, connaissent
parfaitement. « Je me méfie particulièrement de cette équipe, reprend le coach
corse. On ne peut pas battre Lens, dont je fais un favori de la compétition, et
Rennes, impressionnant à domicile, sans avoir un vrai potentiel. Le rapport de
forces s'annonce intéressant. » Pour Antonetti, la clé d'un bon championnat
réside dans la régularité. Autant dire que Niçois et Nantais passeront samedi au
révélateur de leurs ambitions.
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