Fin de série et piètre
match
Extrait L'Est Républicain
Baky Koné a mis
un terme à l'invincibilité de l'ASNL à l'extérieur, à l'issue d'une rencontre à
oublier émaillée par de nombreux incidents
Si la finale de la Coupe de la Ligue se dispute dans le même climat que le match
d'hier soir, le football n'en sortira pas grandi. Il y eut des gestes
répréhensibles sur Koné, que l'arbitre sanctionna et une rentrée au vestiaire
houleuse avec quelques claques distribuées, l'ASNL disputant toute la seconde
période à dix, après l'expulsion d'André Luiz.
Depuis mercredi, Frédéric Antonetti mijotait son coup. Comme Hugo Lloris
disputera la finale de la Coupe de la Ligue, son entraîneur avait décidé de le
mettre dans le bain avant. La doublure de Damien Gregorini, fut donc titularisée
pour la première fois de la saison en championnat, après 144 matches consécutifs
de l'ex-Marseillais.
Même s'il ne jouera peut-être pas les quatre rencontres qui séparent Nice du
rendez-vous au Stade de France, le numéro 2 était invité à prendre des repères
et à tester les forces et les faiblesses de ses futurs adversaires. Après avoir
suivi des yeux les trajectoires imprécises des tentatives de Lécluse et Kim, il
relâcha son premier ballon négociable, sans doute gêné par un Nancéien, puisque
Philippe Malige accorda un coup franc aux Niçois.
Ce n'était pas le premier et l'arbitre avait déjà distribué trois cartons jaunes
en un peu plus de vingt minutes. Il faut dire que des deux côtés, on y allait
gaiement, sans aucune retenue dans les duels. L'ambiance était chaude, voire
brûlante sur la pelouse, mais également sur la touche. Le quatrième arbitre fut
contraint de freiner Frédéric Antonetti qui se dirigeait, assez vindicatif, vers
Pablo Correa (42'), après une énième faute sur Koné.
André Luiz expulsé
L'international ivoirien, fut la cible privilégiée des Nancéiens et se retrouva
souvent le nez dans le gazon. Cela valut un avertissement à Diakhate, un autre à
André Luiz et une interruption de jeu de trois minutes, le temps que les esprits
se calment. Le Brésilien récolta un deuxième carton jaune peu avant le repos et
quitta donc prématurément le terrain.
Dans cette partie tendue, au cours de laquelle Varrault et Rool ne donnaient pas
leur part au chien, ce sont les Niçois qui se procurèrent la seule véritable
opportunité en première période, Bracigliano réalisant un exploit dont il est
coutumier sur un coup franc de Bellion (14'). Ils attaquèrent la deuxième
période avec conviction et Diakhate dut parer au plus pressé sur une frappe de
Vahirua (46').
Le but de Koné, dix minutes plus tard récompensa le talent du meilleur joueur de
la soirée, auquel son compatriote Kroupi faillit répondre du tac au tac, Lloris
réalisant une prouesse. Ce fut la première et la seule tentative du duo
Kroupi-Kim, relativement effacé, mais peu soutenu, il est vrai.
Pablo Correa remplaça ses deux attaquants par la paire Zerka-Sarkisian (68').
Trois minutes auparavant, Antonetti avait lancé Bagayoko à la place de Echouafni.
Le Malien se mit vite en évidence et il fallut encore du grand Bracigliano pour
éviter que le score n'évoluât, puisqu'il se montra décisif sur deux face à face
(66' et 73'). Malgré quelques débordements de Sarkisian et notamment un centre
que Gavanon négocia mal (82'), l'ASNL laissait échapper le gain d'un match dans
lequel elle ne rentra pas vraiment.