Extrait L'Est Républicain
Grâce à leur deuxième
succès de la saison décroché au terme d'un faible match et contre une équipe
niçoise décevante, les Mosellans peuvent toujours croire à leur survie en L1.
A la mi-temps du match Metz-Nice disputé par une température glaciale hier, on a
eu une pensée pour tous les supporters présents ayant refusé un repas chez des
amis et ayant déboursé jusqu'à une trentaine d'euros avec l'espoir de passer une
belle soirée de football. Eh bien, tous ces fans auraient mérité soit de
recevoir des excuses de la part des vingt-deux acteurs de la rencontre soit, en
récompense de leur courage, d'être invités à la buvette...
la première demi-heure du
match fut, en effet, un véritable pensum ! A tel point qu'on aperçut dans les
tribunes quelques supporters passer le temps en envoyant des SMS via leur
téléphone mobile... Avant d'accueillir avec bonheur le coup de sifflet de
l'arbitre M. Bré indiquant la pause, ces fidèles de Saint-Symphorien ne
rangèrent leur portable que durant dix petites minutes au cours desquelles les
deux équipes se procurèrent, on se demande encore comment, plusieurs occasions.
Côté messin, il y eut un tir d'Obraniak hors cadre (31'), une reprise d'Ahn
au-dessus (32') et surtout une autre tentative sans succès du Sud-Coréen sur un
coup franc indirect dans la surface de réparation suite à une passe en retrait
volontaire de Tchato à l'attention du gardien azuréen Grégorini (34').
Ce qui incita les Niçois, dont certains n'avaient pas hésiter à enfiler des
collants, à se bouger un peu. L'OGCN répliqua par l'intermédiaire de Roudet
auteur d'une frappe au ras du poteau (36') puis de Balmont dont l'essai lointain
offrit à Wimbée l'opportunité de réaliser son unique arrêt en quatre-vingt-dix
minutes (37'). A la mi-temps, ça faisait 0-0 pour un spectacle proche du zéro
pointé.
Merci Borbiconi !
Mais il fallait bien que les Messins, dans l'obligation de gagner pour
entretenir leur chance de survie en L1, emballent la partie d'une manière ou
d'une autre. Ça ne pouvait pas être grâce à Ahn, discret malgré la présence de
nombreux journalistes de son pays venus l'observer en vue de la Coupe du Monde
2006 qui verra la Corée du Sud affronter la France. On n'imaginait pas non plus
l'attaquant camerounais Tum, trop brouillon, faire la différence.
Dans ces conditions, seul un improbable coup de pied arrêté était en mesure de
changer le cours des événements. Il arriva à la 60' : corner de Proment mal
repoussé par la défense azuréenne et reprise de Borbiconi. De quoi faire oublier
aux fans mosellans le triste niveau de la rencontre. En bonne position dans la
surface de réparation cinq minutes après l'ouverture du score, Obraniak aurait
pu libérer les Grenats si son tir n'avait pas rasé le montant.
A défaut de s'être mis du beau jeu sous les yeux, le public eut droit à une fin
de match à suspense, crispante pour des Lorrains qui avaient peur de revivre le
scénario de leur précédente sortie à domicile face à Toulouse (égalisation de
Santos à la 90e). Mais les hommes de Joël Muller s'arrachèrent défensivement
pour contrecarrer les plans d'une décevante équipe niçoise.
Hier, les Messins ont enregistré leur deuxième victoire de la saison qui porte
leur série d'invincibilité à six matches. Un succès qui leur permet de compter
quatorze points, d'abandonner la lanterne rouge à Strasbourg, de passer au
dix-huitième rang en doublant Ajaccio, de rester à sept longueurs du premier
non-relégable et d'aborder les fêtes de fin d'année l'esprit joyeux. Penser que
le maintien du FC Metz se révèle possible, ce n'est pas croire au Père Noël...