L'élan est niçois

 

Extrait L'Equipe

 

 

Sil bat à nouveau Monaco ce soir, Nice, en forme depuis la trêve, dépassera l'ASM au classement.

Nice et Monaco ne se quittent plus. Opposés, il y a dix jours, au stade Louis-II en demi-finale de la Coupe de la Ligue (qualification de Nice, 1-0), les deux équipes se retrouvent aujourd'hui au stade du Ray en Championnat. Dans l'intervalle, Niçois et Monégasques se sont même croisés mardi matin, à l'aéroport. Les premiers étaient en partance pour Saint-Étienne, les seconds pour Bâle.

Leurs deux matches ont donné la tendance. Pendant que Nice remportait de façon très convaincante son match de L 1 en retard (1-0), Monaco s'inclinait en Suisse (0-1), laissant planer le doute sur sa capacité à poursuivre sa route en Coupe de l'UEFA. « On na pas été bons, estime Squillaci. Et si on n'est pas meilleurs la semaine prochaine (match retour), ça sera très difficile de sen sortir. »

En 2006, Nice caracole 14 points pris en L 1 et une qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue et Monaco piétine cinq défaites toutes compétitions confondues et 6 points pris en L 1. Du coup, l'élan est franchement niçois avant cette 91e édition de ce derby (37 victoires pour Monaco, 27 pour Nice et 26 nuls).

« On progresse après un début de saison délicat, note Antonetti. On est solides en défense, on concède peud' occasions, on sen crée et on a de la réussite. Ce sont des signes. Mais Monaco reste Monaco, cest-à-dire une des cinq meilleures équipes françaises. » À qui les Niçois ont très envie de faire de nouvelles misères.

Guidolin : « Je sais ce qui ne va pas »

Par tradition, dabord. Parce que ce match entre deux villes distantes dune vingtaine de kilomètres ne ressemble à aucun autre. Ainsi, le milieu Olivier Echouafni, formé en Principauté mais qui avait dû se contenter de deux matches avec la réserve avant d'être remercié, a toujours une bonne raison de battre Monaco. Par ambition, ensuite. « On a un coup à jouer, assure Vahirua. Dans un Championnat aussi serré, une victoire fait la différence. Si on simpose aujourdhui on peut se projeter vers la coupe de l'UEFA. Ce n'est pas encore un objectif mais ça peut le devenir. » Sils gagnent, les Niçois dépasseront leur adversaire du jour au classement.

L'histoire n'amuserait guère les Monégasques, même si la suprématie locale n'est sans doute pas aujourd'hui le premier de leurs soucis. Toujours en quête de repères et en déficit de résultats, ils ont tout à craindre au moment de retrouver leur bête noire (voir ci-dessous). « On na pas de complexes à avoir face aux Niçois, réplique Modesto. Ils se sentent sans doute forts et sereins. Mais, il n'y a rien d'irrémédiable. On a fait de mauvais matches, mais on en a joué aussi de très corrects où seule la réussite nous a fuis. On n'était pas forcément meilleurs avant la trêve quand on était revenus à un point de la deuxième place. »

Mais Monaco était davantage en confiance. « C'est très dur en ce moment parce qu'on doute énormément, assure Givet, forfait ce soir. Rien ne tourne très rond. Alors on joue avec le frein à main, on tente moins. Il faut absolument se lâcher et se poser moins de questions. » Francesco Guidolin confirme que c'est surtout dans la tête que ça cloche. « On travaille bien, mais on a des difficultés à appliquer ce qu'on veut faire en match, explique l'entraîneur. Je sais ce qui ne va pas, mais je préfère garder mes réflexions pour moi et pour mes joueurs. Il faut réagir très vite. On ne terminera pas 2es. Mais si on perd à Nice, même la troisième place sera très difficile à obtenir. » Qu'en penseraient alors les dirigeants monégasques ?