Echouafni retrouve son jardin
DNA.fr
Il a quitté le Racing en juin 2000 après une saison où il venait d'inscrire neuf buts. Olivier Echouafni sera de retour samedi à la Meinau avec les Niçois.
Il aurait pu ne jamais
faire carrière. Quand Monaco, par exemple, son club formateur, n'avait pas
souhaité le faire passer pro, ni même stagiaire d'ailleurs. « Je m'entraînais
avec l'équipe 2, mais je n'ai jamais intégré le centre de formation. J'avais 18
ans et on ne voulait pas de moi », rappelle Olivier Echouafni.
Lui avait presque souri, était parti l'esprit tranquille de Monaco, était allé
jouer à Roquebrune-Cap-Martin en promotion d'honneur, avait poursuivi ses
études.
Une clause particulière
Et puis, l'OM l'appellera. Le club marseillais lui fera signer un contrat de
joueur professionnel. « Quel que soit le métier que tu veux exercer, il faut
toujours y croire. Quand tu as une grosse envie de réussir quelque chose,
personne ne peut te barrer la route, explique Olivier Echouafni. C'est ma plus
grande fierté quand je me retourne sur mon parcours. J'aimerais bien être un
exemple pour certains jeunes qui doutent. »
Du côté de Marseille, il paraît aussi qu'on rigole encore du premier contrat
signé par Olivier Echouafni à cause d'une... clause cocasse, inhabituelle au
moins. « Je n'avais qu'une seule exigence, sourit-il. Celle de pouvoir terminer
mes études. Je l'ai fait mettre par écrit. » Il réussira donc sa maîtrise en
STAPS quelques mois plus tard.
Reconnaissance
Et douze saisons plus tard, il est toujours footballeur professionnel, un
professionnel de 33 ans, un professionnel qui pèse 276 matches dont 244 en Ligue
1. Et 63 sous le maillot du Racing. Tout sauf rien.
« Revenir à Strasbourg, c'est retrouver mon jardin de la Meinau, un jardin qui
me plaît, dit-il sans donner l'impression de se forcer. Si l'OM avait été un
tremplin pour moi, le Racing m'avait permis d'obtenir une certaine
reconnaissance. Dans les clubs où je suis passé, j'essaie de laisser une trace
de mon passage. Et j'espère qu'elle a été positive en Alsace. Et puis, c'est à
Strasbourg que ma fille Lorie est née. »
Nouveau cycle
Avec le maillot de l'OGC Nice sur le dos, sa quatrième tunique (après l'OM, le
Racing et Rennes), il se sent au démarrage d'une nouvelle aventure.
« C'est ma troisième saison ici, tout près de Menton où je suis né. Donc, je m'y
sens forcément bien. Avec l'arrivée d'Antonetti, on a commencé un nouveau cycle
avec des joueurs jeunes, très prometteurs. Et puis, dans deux ans, on aura un
nouveau stade. C'est motivant de participer à la construction de ce club. On
franchit tout doucement un nouveau pallier », reprend Olivier Echouafni.
Une seule défaite en déplacement
Et c'est avec plaisir qu'il rend visite aux joueurs de Jacky Duguépéroux ce
samedi. « Ils ne sont pas du tout à leur place avec un projet de jeu comme le
leur, constate-t-il comme tant d'autres avant lui. Les soirs de match, quand je
vois leur résultat, je suis chagriné. »
Mais n'allez pas croire que les Niçois seront de bonne composition à la Meinau.
« Quant à nous, on rate souvent le coche... à domicile. A l'extérieur, on se
débrouille plutôt bien », termine Olivier Echouafni. Hormis une lourde défaite à
Lille (0-4), les Niçois ont rapporté trois nuls (Nancy, Lens et Monaco) et deux
victoires (Paris et Toulouse) de leurs voyages. Pas des voyages d'agrément pour
leurs hôtes, donc.