L'Equipe
Snobé par Nice qui
l'avait fait signer en juin, l'ancien défenseur central de Gueugnon s'est imposé
à Troyes.
Le plus court pour rallier Troyes depuis Gueugnon ne prévoit aucune halte à
Nice. Florian Boucansaud a pourtant fait ce drôle de crochet, cet été, avant de
rejoindre l'Aube. Approché par Gernot Rohr en janvier dernier, alors qu'il
flambe avec Gueugnon, Boucansaud a alors le choix. Après dix ans en
Saône-et-Loire, il est libre. A vingt-quatre ans, l'assurance qu'il dégage en L
2 aux commandes de la défense la plus solide du Championnat lui vaut l'intérêt
de Saint-Étienne mais aussi de Nantes et Sochaux. Le plan de Rohr le convainc,
il assiste à Nice-Monaco, est séduit par « ce club intermédiaire, idéal pour
débuter en L 1 ». Avant de découvrir sa nouvelle équipe, Boucansaud organise son
déménagement.
Sa compagne est enceinte, il s'agit d'être prêt « pour cette saison si importante ». Rohr viré, c'est Roger Ricort, le nouveau directeur sportif de I'OGC Nice qui lui fait signer son contrat. Du bout des doigts à en croire Boucansaud : « Il m'a dit que l'accord trouvé avec Rohr serait respecté. Mais il m'a surtout dit que si Frédéric Antonetti, le nouvel entraîneur, et lui avaient été décideurs à l'époque, ils ne m'auraient pas pris. Il m'a fait comprendre qu'on me faisait signer à contrecœur. » Depuis New York, où il est en vacances, Boucansaud apprend que Nice cherche à le prêter à un club de L 2. Sedan et Lorient sont sur les rangs. « Mais je voulais tenter ma chance en L 1. » Il reprend avec Nice, part en stage à Vichy avec les Aiglons, qui ont accueilli Anthar Yahia dans leur nid, moyennant un million et demi d'euros. « Antonetti a été correct et franc avec moi, assure l'ancien Forgeron. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas me promettre de temps de jeu. »
Jean-Marc Furlan et Troyes se manifestent.
Le 18 juillet, Boucansaud rejoint l'Aube où il s'est engagé pour un an. Entre-temps, Nice a résilié son contrat initial mais s'est engagé à lui faire signer un nouveau bail de trois ans en juin prochain. « Ce n'est quand même pas commun, ce que j'ai vécu », analyse celui qui a fait ses débuts en L 1, avec Troyes, sur la pelouse du stade du Ray à Nice. Et qui n'a visiblement pas perdu au change puisque Furlan lui a fait disputer l'intégralité des dix premiers matches de la saison. « Je pourrais jouer en CFA là-bas ou en L 2 ailleurs, admet Boucansaud. Je remercie les Niçois tous les jours. Ils auraient pu m'endormir. »
Ils lui ont au moins
permis de retrouver la cote dans l'Aube.
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