Un nul et des regrets
Extrait L'Equipe
Nantes et Nice n’ont pas fait une bonne affaire en se neutralisant.
Pour nantais et niçois, l’entre-deux se poursuit. Assis sur vingt-sept points,
ils ne peuvent se montrer ni tout à fait sereins – les relégables sont-ils
irrémédiablement distancés ? – ni vraiment ambitieux – les Européens ne
fraient-ils pas trop loin ? Ils ont donc fait avancer leur petite affaire d’un
nouveau nul qui aurait pu combler un OGCN décidément accrocheur à l’extérieur.
Le conditionnel est de rigueur. Les Azuréens regretteront surtout un penalty
flagrant (le Nantais Bamogo en réclama un contestable, 90e + 2) que M. Cailleux
ne siffla pas pour une main évidente de Capoue dans sa surface (49e). « Un beau
smash de basket », siffla Frédéric Antonetti. « Tout le stade l’a pourtant vue
», expliqua Damien Grégorini, amer.
Dans un dispositif prudent, Vahirua, Bellion patientant sur le banc jusqu’à
l’heure de jeu, Nice a esquissé quelques offensives durant vingt minutes, avant
de laisser Bagayoko isolé devant et de soutenir la charge nantaise. Celle-ci fut
assez dynamique, le mouvement du quatuor d’attaquants donnant des idées de
peut-être… Pour les concrétiser, il eût fallu être plus précis dans le dernier
geste, plus altruiste parfois (Bamogo, 23e et 31e), plus incisif (Da Rocha, 52e,
54e et 60e), plus décidé à couper deux corners qui voyagèrent à vide devant la
cage de Grégorini (39e et 45e) ou éviter le trafic comme cette dernière frappe
lourde de Keserü qui trouva le crâne d’Abardonado pour dévier son destin (90e).
« Le thème du travail à venir est trouvé : dernière et avant-dernière passe »,
résumait Serge Le Dizet. « On a pourtant bien varié le jeu », appréciait Loïc
Guillon. « On a vu des progrès dans le jeu, les intentions, analysait Mickaël
Landreau. On ne s’en contente pas mais c’est encourageant. »
L’horizon immédiat semble
pourtant un peu terne, même si les discours évoquaient la possibilité d’atterrir
encore en première partie de tableau. « Si on réussit une série, on peut
recoller, c’est jouable », disait Grégorini. « Pourquoi pas ? interrogeait
Antonetti. On est dans un club en construction. On veut finir le plus haut
possible et faire progresser cette équipe. » « On a perdu cinq points en deux
matches à domicile, c’est beaucoup, constatait Le Dizet. Mais on doit avoir la
volonté de sortir de cette position. Après tout, le sixième n’est qu’à six
points. » Ça semble loin à l’heure actuelle. Il reste les Coupes pour rêver.