Nice une classe au-dessus
Extrait L'Equipe
Troyes avait prévu une
belle fête – Batucada et feu d’artifice – pour célébrer son maintien difficile.
Mais Nice, qui concourait encore pour une hypothétique place en Intertoto, a
cassé l’ambiance en s’imposant sans discussion. En vain, car les équipes qui le
précédaient au classement ont aussi gagné. Pas d’Intertoto. « Même si c’était
possible, on savait que ce serait mission impossible » , avouait après le match
Frédéric Antonetti, le coach niçois. Mais quand je vois tous les gros qui sont à
côté ou derrière nous, c’est pas mal. » Auparavant, son équipe avait très vite
montré, par son engagement, qu’elle ne s’était pas déplacée pour célébrer les
jubilés conjoints d’Alain Sars, l’arbitre, Frédéric Adam et Karl Tourenne, qui
jouaient, eux, leur dernier match sous le maillot troyen.
Plus juste et plus agressif, Nice dominait Troyes dans le sillage d’un Vahirua
inspiré et d’un Balmont explosif. Le fossé était criant par moments, mais
Bellion et Bagayoko butaient sur Paisley (28e), Boucansaud (37e) et Le Crom
(41e). Vahirua, lui, avait déjà trompé Le Crom, après avoir aussi été contré par
Boucansaud (19e).
Après la pause, Furlan offrait à Tourenne et Adam un bel hommage, pour lancer
Grax et Jaziri (64e). La standing ovation ne fut pas inutile car Jaziri filait
dans le dos de la défense niçoise, bien lancé par Dallet, et trompait Grégorini
(67e). Troyes croyait alors la victoire envisageable, mais Nice avait à son tour
lancé son banc et Camara puis Ederson allaient bientôt inquiéter Le Crom. Le
Sénégalais buta d’abord sur lui, avant que le Brésilien ne le trompe d’un lob
subtil, à la réception d’un service non moins subtil de Rool (87e). « C’est un
peu décevant de terminer comme ça, mais la victoire de Nice est logique, ils ont
montré qu’ils nous étaient supérieurs », reconnaissait Karl Tourenne.
« On n’est pas concurrentiel face à une équipe comme Nice, on l’a vue » ,
estimait aussi Furlan. Après 38 journées, il y a 19 points d’écart entre les
deux équipes. Ça c’est vu.