Mauvaise salade niçoise
Extrait La dépêche du midi
Le TFC est
complètement passé à côté de son premier match au Stadium, prenant même une
belle leçon de simplicité (0-2).
Florent Balmont a flanqué une sacree angoisse à ses anciens coéquipiers
toulousains hier soir,en s'affichant comme le Niçois le plus disponible et le
plus combatif d'une équipe qui a eu toute la disponibilité voulue quand elle en
a eu besoin et dont la combativité a été exemplaire. Nice, super bien organisée
mais comme tant d'équipes de Ligue 1 à l'extérieur, a en effet joué
simple,juste, précis, annihilant dans l'oeuf chaque velléité toulousaine.
Le travail des visiteurs, admirable d'efficacité, n'a pas été bien compliqué.
Avec une telle complaisance dans les rangs toulousains, un tel bide dans
certains rendements individuels, le match a tourné court dès les premières
secondes ou presque. Les Toulousains sont restés dans les starting-blocks et,
comme si cela ne suffisait pas, ils ont donné les ballons de but à un adversaire
qui n'en demandait pas tant. Bloqués au milieu de terrain, les hommes de
Mombaerts n'ont jamais su trouver la moindre idée, contourner cet adversaire à
leur portée. Consternant.
KONÉ 163 CENTIMÈTRES DE TALENT
Pourtant bien loin des critères du football contemporain, qui apprécient tant
centimètres et tours de cuisse conséquents, les petits gabarits ont encore un
avenir, la preuve hier soir avec cette première du TFC à la maison... Et le
festival de Bakari Koné, 163 centimètres sous la toise, à la 17e minute, qui
récupère une mauvaise relance et s'appuie à deux reprises sur Balmont pour
partir de la ligne médiane et passer une défense toulousaine statique en revue.
Koné, transfuge de Lorient, est issu de l'Académie de Jean-Marc Guillou en
Côte-d'Ivoire et son envol s'est fait au Moyen-Orient avant qu'il ne fasse ses
premières armes en Ligue 2 la saison dernière... Koné, omniprésent, et bientôt
Balmont, faux-frère qui gagne un penalty au détriment de Congré. Deux petits
gabarits, deux buts, l'OGC Nice s'amuse à partir d'une organisation simple et
efficace, totalement prévisible et d'autant plus rayonnante qu'il n'y a que des
absents en face.
Ce qui est en effet étonnant, c'est la façon dont le TFC manque totalement sa
première période. A l'arrêt, comme empêtré, montrant beaucoup de fébrilité, donc
de déchet technique.
Ce n'est pas fini : Arribagé, douteux cette semaine, se blesse, le milieu de
terrain est totalement absent, le jeu long n'accouche que d'un seul bon ballon,
qui verra Santos signalé hors-jeu, le reste étant aisément capté par le géant
Sammy Traoré, lm94 lui. Les Toulousains font un bide monumental, totalement
inattendu. On ne peut même pas parler de leur jeu, puisqu'il est inexistant,
sans passe ni relance ni rythme. Et cette carence absolue se paie au prix fort,
deux buts contre une seule occasion en première période, une volée d'Abdessadki.
Sidérant !
UN ÉCHEC SUR TOUTE LA LIGNE
La lisibilité du jeu téféciste appelle un remaniement dès le repos, le
glissement de Mathieu à gauche, l'entrée en jeu de Bergougnoux au soutien de
deux attaquants qui n'auront partagé, durant les quarante-cinq premières
minutes, que les contretemps. Il y a cette fois plus de mobilité, de la
dynamique dans les actions locales.
Ce n'est qu'une illusion. Nice attend, parfaitement en place, et si Santos
ajuste bien deux tentatives, elles finissent dans les tribunes. A l'exception
d'un sauvetage de Traoré devant le même Santos, le TFC ne va se créer aucune
occasion de nature à inquiéter l'impeccable Grégorini.
Le constat d'échec est donc total. Les Toulousains ont déjoué la totalité du
match, multipliant les approximations et les ballons perdus, se retrouvant
presque systématiquement à l'envers. Incroyable désillusion, qui rappelle qu'en
début de saison, les équilibres sont encore plus difficiles à trouver qu'en
plein boum. Et que la déception de ce samedi soir nécessite un ajustement
rapide...
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