Nice passe en force

Extrait L'Equipe

Dominateur dans le combat et l’envie, Nice a battu un TFC décevant.

Les supporters toulousains commencent à s’impatienter. Toulouse n’a plus gagné au Stadium depuis le 5 mars dernier. Une victoire contre Nice, justement (1-0). Mais hier, les Aiglons n’étaient pas venus en victimes désignées. Et l’histoire ne s’est pas répétée. Cette fois-ci, Nice a gagné 2-0, et cette victoire ne souffre aucune contestation. « Nice était simplement plus fort ce soir, explique Christophe Revault, le capitaine toulousain. Ils ont été supérieurs dans beaucoup de domaines. Et notamment celui du combat. On peut même dire qu’à 2-0, on s’en sort bien. » Lucide, le gardien toulousain pointe du doigt le manque de combativité de ses troupes. Il faut dire que le milieu de terrain niçois a livré un grand match. La défense toulousaine, elle, n’a jamais été rassurante. Le TFC a joué arrêté, et l’OGC Nice a procédé par contres, grâce à un Balmont des grands soirs et un Koné tout simplement insaisissable. Petit pont, double contact, il a fait passer une soirée cauchemardesque à ses adversaires. Dominateurs aussi à la récupération, les Niçois n’ont jamais été vraiment inquiétés pendant cette rencontre. Ils n’ont jamais non plus vraiment été inquiétants. Ils ont juste su marquer à chaque occasion.

Dans un match qui démarrait de façon mollassonne, la première incursion niçoise allait être la bonne. Sur une passe de Balmont, Koné slalomait dans la défense toulousaine comme dans du beurre et marquait d’un tir décroisé dans la lucarne seul face à Revault (17e). La réponse toulousaine n’allait pas se faire attendre, mais la reprise de volée d’Abdessadki, bien servi par Santos, était repoussée par Gregorini (18e). La chance du TFC était passée. Monopolisant stérilement le ballon, le « Téf » allait encore se faire surprendre par une incursion de Balmont suite à une touche vite jouée côté droit. Le milieu niçois s’engouffrait dans la surface et était stoppé irrégulièrement par Congré. Penalty aussitôt sifflé par M. Fautrel, transformé par le défenseur Traoré prenant Revault à contre pied (29e). Les Niçois rentraient avec deux buts d’avance au vestiaire, l’affaire était pliée. Car en deuxième mi-temps, malgré l’entrée de Bergougnoux à la place de Giresse, pourtant pas le plus mauvais hier, le TFC allait buter sur la défense de fer des Aiglons. Sans vraiment non plus être dangereux. Deux frappes de Santos au-dessus (56e et 83e), un bon sauvetage de Traoré toujours sur Santos qui allait se présenter seul devant Grégorini (58e), un coup franc de Bergougnoux au-dessus (87e) et puis c’était tout. Nice aurait même pu ajouter un troisième but. Sur un une-deux Koné-Varrault, le défenseur niçois débordait une défense toulousaine étonnamment statique mais son centre était repoussé par Ebondo. Sous les applaudissements du public toulousain pas rancunier, Koné sortait dans le temps additionnel. Balmont l’affirme : « on a bien su rester en place. Au milieu et derrière, on a été costaud. Et avec nos attaquants rapides, on peut faire de belles choses cette saison à l’extérieur. » Au vu de la prestation d’hier, on veut bien le croire.

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