Extrait Le progrès de Lyon
Le lifting estival de l'OGC Nice semble tout à fait réussi. Après cinq
journées et avant de recevoir des Verts invaincus, les joueurs d'Antonetti
surprennent agréablement même s'ils n'ont toujours pas gagné au stade du Ray.
Nouveau staff, nouvel effectif, nouvelles ambitions. L'OGC Nice s'est refait une
beauté cet été. Après deux saisons sans panache (une onzième et une douzième
place), il fallait tourner la page et passer à autre chose.
Gernot Rohr fut le premier et finalement le seul à faire les frais de cette mini
révolution.
Le coach franco-allemand n'a même pas eu le loisir de terminer le championnat
2004-2005. A quatre journées de la fin et en pleine opération maintien, c'est
son adjoint Gérard Buscher qui lui a succédé. Avec un certain bonheur
d'ailleurs.
Les entraîneurs «sautent», les présidents restent. Maurice Cohen, qui avait
promis de démissionner en cas de relégation, s'est fixé comme mission de donner
une nouvelle impulsion aux Aiglons, de les faire si possible s'envoler vers les
sommets.
Cinq millions d'euros
pour recruter
Il y a un cap à passer sur les bords de la Méditerranée. Pour ça, l'OGC Nice a vite mis le grappin sur Frédéric Antonetti.
L'ancien Vert se savait
très désiré, ses nouveaux dirigeants lui ont donné les moyens de bien
travailler. Outre le renfort de José Cobos qui sert de lien avec les anciens (à
37 ans, le doyen des footballeurs de L1 fait office d'adjoint), de gros efforts
financiers ont été consentis.
Le budget azuréen est passé de 19 à 25 millions d'euros et l'enveloppe pour
recruter a été sérieusement gonflée. Avec 5 millions d'euros pour faire son
marché, il semble que le nouveau staff du Gym se soit plutôt bien débrouillé.
Anther Yahia (Bastia),
Tchato (Kaiserslautern), Rool (Bordeaux), Bagayoko (Nantes) et Koné (Lorient)
sont tous titulaires depuis leur arrivée sur la promenade des Anglais et
personne n'a l'air de s'en plaindre. Au contraire.
Pour l'instant, après cinq journées, les Aiglons ont presque tout bon. Septièmes
au général avec huit points au compteur, ils respectent à la lettre le tableau
de marche fixé par leur président : « Notre but c'est de construire une équipe
qui soit capable d'entrer dans le Top 8 ». Il faut juste qu'ils arrivent à
trouver le juste milieu entre les matchs à l'extérieur et ceux à domicile.
D'ordinaire, les équipes sont plus à l'aise sur leurs terres, les Aiglons eux
font exception. C'est à Toulouse et à Paris qu'ils sont allés décrocher leurs
premières victoires de la saison. A chaque fois, ces contre-attaquants nés ont
donné une leçon d'efficacité.
« C'est peut-être le match qu'on méritait le moins de gagner », déclarait Fred
Antonetti après le coup parfait réalisé devant un Parc des Princes médusé.
Bagayoko a surgi à la 90e minute et ce sont trois points bienvenus qui sont
tombés du ciel.
Maudits à domicile?
A la maison, ce n'est
plus du tout la même chanson. Les Niçois jouent plutôt bien mais ils n'arrivent
pas à concrétiser. Il faut dire qu'il n'ont pas toujours été très heureux, que
la malchance les a rarement épargnés. Contre Troyes en ouverture (1-1), ils
tirent trois fois sur le poteau. Face à Nantes (1-1), ils ont le malheur de
tomber sur un grand Landreau. Enfin, pour la réception de Sochaux, c'est
l'arbitre M. Lhermite qui leur gâche la soirée. Une faute de main de Balmont
inexistante (l'ancien lyonnais sera d'ailleurs blanchi), un carton rouge et un
penalty (frappé deux fois) qui ne s'imposaient donc pas, il n'en fallait pas
plus pour mettre le Stade du Ray en colère et faire perdre pied à des Niçois
trop frustrés (défaite 2-1).
Koné attention danger
Bakari Koné doit l'être
doublement. Depuis son arrivée, il n'a toujours pas marqué devant ses bouillants
supporters. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé.
L'Ivoirien, meilleur buteur de L2 la saison dernière (24 réalisations) a toute
la panoplie pour redonner un peu de vie à cette L1 un peu fade jusqu'à présent.
Il est talentueux et spectaculaire, imprévisible et provocant. Frédéric
Antonetti n'en revient d'ailleurs toujours pas d'avoir une telle arme offensive
à sa disposition : « Je le vois bien rejoindre un club du Top 16 européen dans
les années à venir ». La dernière fois qu'il s'est mouillé à ce point c'est pour
Michaël Essien. On connaît la suite.
Samedi, Koné sera un
homme à surveiller de près mais sûrement pas le seul. Nice n'est pas la
troisième attaque de L1 pour rien.
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