La chance au secours de
Lens
L'Equipe
Trois tirs sur le même
poteau pour les Niçois. Six avertissements au total. Une expulsion pour Lens. La
sixième depuis le début de la saison. La deuxième pour Alou Diarra en
championnat. Voilà pour le constat chiffré de cette rencontre qui était pourtant
partie sur de bonnes bases. Malheureusement pour les Nordistes, la sortie
prématurée de son international a complètement déstabilisé une formation sang et
or qui a cependant su conserver le point du nul, grâce notamment à de superbes
arrêts de son gardien Charles Itandje, de nouveau titularisé dans les buts hier
soir. « Cela fait trois matches que l’on ne prend pas de buts, expliquait,
Francis Gillot, soulagé. Mais je note surtout que les joueurs lensois ont
retrouvé un certain état d’esprit. » En obtenant le partage des points, les
Nordistes ont aussi mis fin à une série de cinq victoires consécutives des
Niçois au stade du Ray.
Itandje sort le grand
jeu
Privé de cinq titulaires, Frédéric Antonetti pouvait se poser des questions au
coup d’envoi. D’autant qu’après quelques minutes, les Lensois prenaient
l’ascendant sur le match. Un tir cadré de Diarra (5e) aurait même pu permettre
aux partenaires de Cousin d’ouvrir le score, mais Gregorini s’interposait. Par
la suite, le jeu s’équilibrait, jusqu’à l’expulsion méritée de Diarra (45e). «
Nous avons alors fait un match intelligent », analysait de son côté l’entraîneur
niçois. Ses joueurs prirent ainsi le match à leur compte. Notamment Sébastien
Roudet qui expédiait deux tirs, dont un coup franc, sur le poteau gauche. «
C’est la troisième fois cette saison que je tire au même endroit », soulignait
d’ailleurs l’attaquant des Aiglons. Hier soir cependant, le Niçois eut également
la malchance de tomber sur un Charles Itandje déterminant en fin de rencontre.
En dehors de la frappe de Roudet détournée sur le poteau, le gardien lensois
sortait le grand jeu sur un tir à bout portant de Koné (68e) puis sur deux têtes
de Yahia (84e) et d’Echouafni (88e), que tout le stade voyait au fond. Le «
banni » venait tout simplement de sauver Lens d’une nouvelle désillusion.