Nice piétine dans un match sans saveur

 

Extrait L'équipe, Latérale Nissart

 

 

Il fallait le voir pour y croire. Hier soir, dans un stade du Ray désemparé par tant d'erreurs, de passes à l'adversaire, de transversales aveugles et d'approximations, le spectacle proposé, ne fut pas à la hauteur d'une rencontre de Ligue 1. Bien sûr, pour les deux formations il était essentiel de ne pas perdre, mais de là à bloquer le jeu, à placer seulement un attaquant en pointe de chaque côté, il y a des limites qui ont une nouvelle fois été dépassées. C'est bien simple, l'arbitre a du sortir à sept reprises ses cartons jaunes et une fois le rouge pour Ilic.

« On n'a pas été aidé par l'arbitrage », plaidait Rudy Riou, le gardien d'une formation d'Istres avertie à cinq reprises. Il ne nous a pas semblé cependant que M. Moulin ait exagéré en mettant si souvent la main à la poche. Les joueurs de Mehmet Bazdarevic ont trop souvent tenté de casser le jeu par des moyens illicites, ce qui n'a pas permis aux Niçois, particulièrement défensifs eux aussi, de construire quoi que ce soit.

Agali isolé

Mais Gernot Rohr aurait tord de se plaindre du comportement des Provençaux, car sa formation agit de même en déplacement. Le technicien azuréen expliquait pourtant, avec toute l'assurance qui le caractérise : « Ce fut un match crispant et crispé car l'équipe d'Istres a passé son temps a casser le rythme. Ces gens là se défendent bec et ongles et l'ont déjà prouvé cette saison. Nous, on a simplement essayé de passer par les ailes et de changer de tactique après la pause, mais je dois reconnaître que nous avons été un peu trop légers en attaque. »

Il est vrai que le seul Victor Agali, isolé devant, n'a pas répondu à l'attente de son entraîneur. Mais peut-on seulement lui en vouloir ? Le Nigérian n'a jamais pu se mettre en position de tir. Le premier moment fort, si l'on peut dire, se situera à la dixième minute de jeu lorsque Roudet expédiera un tir puissant que le gardien d'Istres repoussera dans les pieds de Vahirua. Mais ce dernier, surpris par le rebond, ne saura pas saisir sa chance. Quatre minutes plus tard, le Tahitien tentait de se reprendre, malheureusement pour lui, son tir ne sera pas cadré. Par la suite, le jeu sera complètement bloqué. Des fautes, des avertissements, voilà à quoi se résumera la première période qui verra quand même Faye reprendre de façon acrobatique un ballon que Grégorini détournera du bout des doigts (35e).

En seconde mi-temps, on notera seulement deux occasions. Deux tirs de Dié (69e) et de Varrault (82e) qui n'inquiéteront cependant pas Rudy Riou. À dix contre onze, après l'expulsion de Ilic (74e), les joueurs de Bazdarevic se replieront encore plus. De jeu, il n'y en eut plus. Pourtant, l'entraîneur d'Istres reconnaîtra que sa formation méritait le point du nul : « Même si nous ne nous sommes pas créé beaucoup d'occasions, nous avons bien défendu. Il était important de ne pas perdre.»

De ce côté, au moins, la mission aura été largement remplie.

Les niçois, eux, n'auront pas retrouvé leurs valeurs perdues en Alsace. Ils  manquèrent de conviction, de précision et, peut-être, de volonté. Des niçois qui ont du mal à se remettre de leur exploit à Monaco.

Gernot Rohr relativisait à l'issue de ce mauvais match: "0-0 à domicile c'est un peu décevant, mais le point positif c'est de garder les 9 points d'avance sur le relégable. L'objectif du club demeure le maintien " mais les supporters présents au stade, hier soir, se sont ennuyés "ferme".

Dommage car ils étaient près de 10 000 pour voir la lanterne rouge du championnat. Souhaitons aux milliers d'entre eux qui feront le déplacement en terre stéphanoise de voir un match un peu plus relevé.


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