La fin de l'attente?
Extrait L'Alsace
La rengaine et l'objectif ne varient pas : à 20 h à la Meinau face à un OGC Nice requinqué, le Racing, toujours lanterne rouge, doit confirmer les progrès entrevus à Ajaccio pour enfin décrocher sa première victoire.
C'était le 6 mars. Le Racing traversait - une fois encore - un hiver en pente douce. Nice menait 2-0 à la Meinau depuis la 39e minute et un second but signé de l'ex-Strasbourgeois Olivier Échouafni (blessé et absent ce soir). Et Ulrich « Zorro » Le Pen avait surgi, inscrivant un doublé sur un penalty d'abord, un exploit personnel ensuite, pour sauver l'essentiel (2-2). Tout à l'heure, en ces mêmes lieux et face au même adversaire, le Breton, contraint à l'inactivité pendant deux mois pour une rupture partielle d'un tendon de la cuisse droite, ne foulera pas la pelouse flambant neuve. Pour un RCS qui a traversé l'été et le début d'automne en pente dure, c'est une sacrée mauvaise nouvelle quand bien même « Lulu » Le Pen, déjà blessé fin août à une cuisse, n'avait pas retrouvé tout son allant. Celui qui en avait fait à la fois le meilleur buteur (9 buts, comme Niang) et le meilleur passeur (7 ballons décisifs) strasbourgeois en 2003-2004. Mais les absents, Jacky Duguépéroux préfère ne pas en - entendre - parler. « Ce serait faire affront à ceux qui sont opérationnels. »
Appelé le 4 octobre au
chevet d'une équipe perdue, dans tous les sens du terme, le nouveau coach a
d'autres chats à fouetter. Comme tout faire pour conduire sa troupe à son
premier succès, sans lui mettre de pression excessive. « J'ai entendu dire
l'autre jour lors de PSG — Porto en Ligue des Champions que Paris jouait le
match de sa vie. Ça ne rime à rien. Bien sûr que ce match à domicile est
important et que nous avons besoin de points. Mais jamais je ne dirai que si
nous ne gagnons pas, nous sommes morts. Avec l'esprit que les gars manifestent,
leur boulot à l'entraînement — aucun ne rechigne — je ne vois pas pourquoi ce
travail ne serait pas récompensé. Sera-ce contre Nice ou faudra-t-il attendre
encore ? On verra. » À Ajaccio, Jacky Duguépéroux a vu une première fois. Ce
qu'il attendait. « J'ai la sensation qu'en Corse, nous avons retrouvé une
équipe. Et je crois surtout — c'est le plus important — que les joueurs ont
aussi eu cette sensation. Nous avons pratiqué là-bas un jeu pas désagréable dans
des conditions très difficiles. »
“ Les bouleversements
nous ont boostés”
Yacine Abdessadki, excellent à François-Coty après son repositionnement comme milieu récupérateur axial, confirme : « Nous avons retrouvé des automatismes et, compte tenu du terrain, produit un match correct. Les bouleversements intervenus à la tête de l'équipe, avec l'arrivée de Jacky Duguépéroux, ont créé un mouvement psychologique dans l'effectif. Ils nous ont boostés. Pour l'instant, nous n'avons pas été payés de retour sur le plan comptable, mais le changement est notable sur la pelouse.
D'accord, nous n'avons joué qu'un match, mais nous avons senti que nous étions vraiment capables de gagner. Dans notre position, c'est beaucoup. Avant, nous nous sentions impuissants. » Le retour en grâce de Mamadou Niang, buteur en Corse pour la 1ère fois depuis 9 mois, mais aussi passeur, a également redonné un coup de fouet aux Strasbourgeois. « Mamadou a toujours eu notre confiance », martèle « Abde », « nous lui avons toujours dit que ça allait revenir. Nos deux attaquants ont marqué à Ajaccio (Ndlr : Mickaël Pagis avait ouvert le score), c'est important pour le groupe. » Vital même, sans doute. Surtout avant d'affronter un OGC Nice en pleine bourre. Un Gym tonique qui vient d'engranger 13 points en 5 matches (4 victoires, dont 3 lors des 3 dernières journées, et un nul) et de mettre 10 points entre lui et un RCS dont il partageait la sinistre condition (18e ex aequo avec 2 pts) après la 5e journée. Comme quoi, tout reste possible…
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