Le Stade Malherbe ne s'est jamais promené face aux Niçois

 

Extrait Ouest France

 

 

Accrochés à domicile par une coriace équipe de Nice, les Caennais ont laissé filer une belle opportunité de signer une seconde victoire consécutive. Bloqués à l'approche de la surface adverse, ils ont eu peu d'occasions à saisir, même si un penalty aurait pu les délivrer après la pause.
C'est l'histoire d'une équipe accablée par la scoumoune. « Non seulement on avait beaucoup d'absents mais en plus on perd Vahirua rapidement », fait observer Gernot Rohr, l'entraîneur niçois. « Avec quatre suspendus et deux blessés sur notre onze habituel, ça faisait déjà beaucoup », calcule José Cobos, son capitaine. Au lieu de baisser les bras, les Azuréens ont démontré au stade d'Ornano que les petits tracas leur procuraient un surcroît d'énergie. « Les remplaçants ont rempli leur contrat », apprécie Cobos.

Rohr évoquait une « victoire morale » à l'arrivée. Vu de Nice, le point de vue se défend. Ce qu'on retiendra, c'est que Caen ne s'est jamais promené. D'abord parce que l'organisation et la solidarité adverses n'ont laissé guère de prise à la balade. « Nice était venu chercher un point avec ses qualités habituelles », estime Fred Danjou, le capitaine caennais. Ensuite, parce que les hommes de Patrick Remy ont souvent confondu vitesse et précipitation à l'approche de la surface azuréenne. Avant la pause, ils se sont efforcés d'attendre leur rival pour le cueillir en contre. Après, ils se sont montrés plus entreprenants en évoluant plus haut. Nice a su s'adapter à toutes les situations proposées.

« On a connu trop de déchet dans la dernière passe », juge Reynald Lemaître. A tel point qu'au décompte des occasions, les frissons procurés à Grégorini n'auront pas été légion. « C'est dommage parce qu'on a réussi à pas mal jouer au football sur un terrain qui ne favorisait justement pas le jeu, relève Greg Dufer. On a passé beaucoup de temps dans la moitié de terrain des Niçois. » « On a essayé les côtés, la profondeur mais la défense de Nice était solide », renchérit Yoan Gouffran, le débutant. La solution aurait pu provenir d'une main de Jarjat qui incita M. Chapron à accorder un penalty. Deroin échoua sur Grégorini (64').

Ce 0-0 maintient néanmoins Caen dans la première partie de tableau (10e). « On gardera un sentiment mitigé, soupèse Danjou, car on vient de prendre quatre points en deux matches, mais il y avait forcément la place pour récolter plus. » La victoire à Metz n'aura pas été bonifiée. Caen pourrait le regretter. Car à présent, se profilent un déplacement à Bastia, nouveau relégable, et la venue de Marseille, au bord de la crise de nerfs...