Duguépéroux dédramatise
Extrait DNA
A quelques heures de la venue de Nice, demain (20 h), Jacky Duguépéroux refuse de dramatiser. L'entraîneur du Racing fait table rase du début de saison pour ne garder que les images positives du dernier déplacement, à Ajaccio (2-2). Suffisant pour gagner, enfin ?
« Je ne sais pas si on
signera notre première victoire contre Nice ou si ça prendra un peu plus de
temps, mais l'envie y est. » D'emblée, Jacky Duguépéroux cherche à évacuer la
pression, forcément immense, qui pèse lourdement sur les épaules de ses joueurs.
Une rencontre que d'aucuns qualifieraient de la dernière chance, au regard de la
piteuse situation comptable du Racing, bon dernier de la Ligue 1, et surtout du
calendrier de fou qui l'attend.
« Juste un match important »
« Mercredi, en Ligue des champions, j'ai entendu dire, pour les Parisiens,
qu'ils disputaient le match "de leur vie", ajoute l'entraîneur du Racing. Ça ne
rime à rien. Le PSG l'a prouvé sur le terrain, en jouant libéré. Samedi contre
Nice, c'est pareil. Mon discours, ce n'est pas de dire que si on ne gagne pas,
on est mort. Non, c'est juste un match important, on a besoin de prendre des
points. Voilà tout. »
Duguépéroux en est intimement persuadé, le Racing moribond qu'il a repris voilà
deux semaines en main est sur la voie de la guérison. « J'ai la sensation qu'à
Ajaccio, on a retrouvé une équipe, avance le champion de France 1979. Même si la
déception d'avoir fait une opération blanche subsiste, c'est une bonne nouvelle.
»
« Question de chance »
Exigeant et intransigeant, le nouvel homme fort du Racing a décidé de jouer la
carte de la confiance. Au regard des nombreux blessés et du manque de
concurrence qui en découle (lire en page 3), « Dugué » n'a de toute façon guère
le choix.
« Parler des absents, c'est faire injure à ceux qui jouent, enchérit le coach.
Je raisonne en terme de groupe. Là, on perd Le Pen mais on récupère Johansen. De
toute façon, ce n'est pas une question d'individualités mais d'état d'esprit. »
« Mes gars ne sont pas inférieurs aux autres, poursuit l'ex-Valenciennois. Reste
à faire tourner la roue. Et ça, c'est aussi une question de chance. A Ajaccio
encore, on prend le premier but égalisateur alors qu'il y a une grosse faute sur
Boka. Pas la peine de se plaindre, à nous de relever la tête. »
Gros calibres
Du coup, Duguépéroux focalise son travail quotidien sur des choses simples. La
récupération de la balle, le marquage « à la culotte », l'usage à bon escient du
ballon, voilà autant de paramètres sensés redonner confiance à une équipe en mal
de repères. Ne manque donc plus que la victoire.
Le problème, c'est que les candidats à la défaite se font rares. D'autant que
les formations dites « petites », ou du moins pas trop grosses, sont déjà toutes
venues se frotter aux tendres Bleu. Avec la réception de Nice s'ouvre une ère
autrement plus austère, puisque les gros calibres se succéderont jusqu'à Noël.
« Nice ne lâche rien »
Actuellement, Nice est à recenser dans cette catégorie-là. A égalité de points
avec les Strasbourgeois voilà cinq journées, les Aiglons ont enquillé treize
points sur les 15 derniers mis en jeu. « Je les ai vus à Metz, quand José (Cobos)
égalise à la fin des arrêts de jeu, rappelle Duguépéroux. A l'image de son
entraîneur, cette équipe ne lâche rien. Jamais. A nous de relever le défi
physique. On est prêts dans nos têtes. Il s'agit de le prouver sur le terrain. »
Jacky Duguépéroux a beau dédramatiser, réitérer sa confiance aux hommes en place
et à Mamadou Niang en particulier, l'entraîneur sait que le temps presse. Pour
que l'effet « psychologique » de la rupture ne s'évente pas, seule compte la
victoire. Quoi qu'il en dise...
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