Martin Djetou:
"J'ai dit à l'OGCN de ne pas compter sur moi"
Extrait France Football
Lancé dans le labyrinthe des procédures pour un différend financier avec Parme, le défenseur s'apprête à demander la résiliation de son contrat pour non paiement de salaire devant le collège arbitral de la Fédération italienne. Il pourrait rebondir à Nice, à Nuremberg ou à Southampton, trois clubs qui, avec Strasbourg, l'ont déjà approché.
Martin, où étiez-vous
passé ces derniers temps ?
A Valenciennes, où je me suis entraîné pendant dix jours sous les ordres de Daniel Leclercq. C'est mon ami Wagneau Eloi, actuellement à la recherche d'un club, qui m'a conseillé de venir dans le Nord. Il m'a dit que si j'avais envie de participer à des entraînements de qualité avec d'excellents joueurs et un grand coach, c'était un bon plan.
Où en êtes-vous physiquement ?
Un peu mieux depuis ces dix jours à Valenciennes. Les séances m'ont redonné du souffle. Aujourd'hui, je me sens beaucoup mieux.
De quand date votre dernier match en compétition ?
C'était avec Fulham, le 16 mai dernier, contre Bolton. Derrière, je suis revenu à Parme, où les médecins du club ont décelé que j'avais une hypertrophie cardiaque qui, selon eux, m'empêchait de jouer. Ils m'ont alors baladé dans tous les hôpitaux de la ville pour finir par me rayer des listes du club. Comme ils ne me payent plus depuis cinq mois, j'ai envoyé une lettre de résiliation de contrat à la FIFA et j'ai entamé une procédure devant le collège arbitral italien pour que cette résiliation soit également reconnue par le club italien (NDLR : une première décision a été reporté au 15 janvier). J'ai subi trop de préjudices pour laisser passer ça. Aujourd'hui, je n'ai qu'une envie : rejouer au football.
Où ça ? Votre nom circulait dernièrement du côté le Racing Club de Strasbourg...
Le club m'a effectivement proposé un contrat de six mois. Mais j'ai refusé. J'en ai un peu marre de déménager tous les un ou deux ans. J'ai envie de me poser.
Nice, alors ?
Les Niçois m'ont proposé un contrat de deux ans et demi. Mais j'ai refusé parce que je ne pouvais pas accepter leurs conditions financières. Elles m'auraient mis dans la m... par rapport aux placements et aux crédits que j'ai effectués grâce à mon salaire de Parme. J'ai donc dit aux dirigeants de l'OGCN de ne pas compter sur moi, mais que j'étais prêt à revoir ma position si, par bonheur, je récupérais l'argent que me doit le club italien.
Southampton (Angleterre) et Nuremberg (Allemagne) sont-ils également des points de chute possible ?
Oui, mais tout dépend là
aussi du règlement de mon litige avec Parme. Dès que je saurai, je prendrai
rendez-vous avec les dirigeants anglais ou allemands pour discuter. Je veux un
club où je puisse m'établir sur la durée. Je crois encore en mes chances en
équipe de France. J'ai l'impression qu'il reste des places à prendre. Je
choisirai donc le club où j'aurai le sentiment de pouvoir m'épanouir le mieux,
tant sur le terrain qu'en dehors. »