Caen manque de réussite et bute sur le bloc niçois
Extrait Ouest France
Les Caennais ont assuré l'essentiel du jeu hier à d'Ornano, mais n'ont jamais pris en défaut le bloc niçois. Ils manquent une belle occasion de se donner une sacrée marge de manoeuvre au classement.
Ah ce penalty de Deroin, sorti par Gregorini ! Il symbolise la non réussite
d'une formation qui a montré de belles choses dans le jeu hier, mais n'a jamais
pu prendre en défaut le bloc niçois. Dans son registre, celui d'un pouvoir
d'accélération déstabilisateur, le Stade Malherbe n'a pourtant pas chômé. Il a
même énormément séduit. Il doit cependant laisser encore quelques plumes à
d'Ornano après y être tombé contre Sochaux lors de sa dernière prestation à
domicile. Caen méritait mieux, mais comme contre Istres ou Strasbourg, est
contraint à partager les points.
« Techniquement, on
n'a pas eu le geste décisif qui aurait fait pencher la balance, estime Patrick
Remy. Mais ce n'est pas un match frustrant car on n'a pas été volé. On a eu les
occasions pour l'emporter, on n'a pas été assez adroits dans la dernière passe.
» L'embêtant dans ce partage des points, c'est qu'il est une nouvelle fois
obtenu contre un adversaire direct dans la course au maintien. Si les Normands
ont mis à mal des grosses cylindrées à domicile, ils n'ont une nouvelle fois pas
réussi à faire la différence contre une formation dans leurs cordes. En
l'emportant, les Calvadosiens auraient réalisé une très belle opération au
classement, ils n'ont malheureusement pas pu faire fructifier un premier succès
en déplacement en championnat obtenu une semaine plus tôt à Metz. « Ces trois
points auraient été très bons pour la suite, en convient le jeune Yoan Gouffran,
titularisé pour la première fois en Ligue 1, mais on a manqué de fraîcheur. »
Reynald Lemaître a fait son calcul : « Les équipes de derrière ont gagné, on a
manqué une opportunité. »
Gernot Rohr n'est pas mécontent de ramener un nul de Normandie, compte tenu du
conséquent nombre d'absents avec lequel il devait composer hier. « Pour nous
c'est une victoire morale. » Merci Grégorini !