Scotto, ce varois au coeur rouge et noir

 

Extrait OgcNICE.mag

 

 

« Oui, effectivement, je suis né à Toulon et plus particulièrement... dans le foot. Dès l'âge de 4 ans, j'arpentais déjà les terrains amateurs avec les équipes du Prodet. C'était mon père le coach et comme tous les gamins, je suivais mes grands frères. Il me faisait rentrer à 3-0 pour que je participe un peu... »

Et ses onze années passées au Gym n'ont pas altéré ses souvenirs du club de ses débuts : « C'est simple. Le Prodet, c'est mon club. Mes plus beaux souvenirs sont ancrés dans ce stade. Je me souviens des tournois où ils m'envoyaient chercher une coupe deux fois plus grosse que moi... J'ai effectué toutes mes classes dans ce club. C'est ma deuxième famille, mon répit à moi. Vous savez dans la carrière d'un joueur pro, il y a des moments où ça va moins bien et dans ces moments-là, je prends ma femme et ma fille et nous partons nous ressourcer dans le Var, avec mes proches et mes amis d'enfance... » Comment pourrait-il en être autrement ? Un père entraîneur, puis président qui le pousse à humer l'air du ballon rond quasi quotidiennement. Il faut dire que le petit Thibault ne s'en laisse pas conter. Adroit, teigneux et techniquement au-dessus, il commence à se faire un nom sur les pelouses du grand Toulon, il se souvient : « Dès que je sortais de l'école, je filais au stade et je m'entraînais avec toutes les équipes. Le Prodet a toujours eu des bonnes équipes de jeunes. Les derbys contre le Sporting étaient toujours acharnés, c'est peut-être pour cette raison que je n'ai pas signé là-bas (rire) ! » Embarqué dans toutes les sélections départementales (poussins, benjamins et minimes), il attire le regard des recruteurs. Le Sporting tape à sa porte chaque année, Monaco et Cannes commencent à lui faire les yeux doux, mais c'est à Nice qu'il choisit de signer : « Je crois qu'en venant sur place, Poncho Gonzalez a fait pencher la balance. 11 est arrivé un jour avec une licence toute
prête et m'a demandé de signer devant tout le monde. Par fierté devant mes potes, je ne pouvais refuser.

L'apprentissage se passe sans encombre. Il gravit toutes les marches vers l'équipe première sans accroc. Son père le suit particulièrement. Lors de chaque rencontre, il effectue le trajet jusqu'à Nice pour récupérer le petit dernier et le replonger dans l'univers familial. Histoire de ne pas couper le cordon brutalement. Cela ne semble pas le perturber car il débute en 97 avec l'équipe première à tout juste 19 ans ! Titulaire d'entrée, l'ascension est ensuite moins fulgurante, même s'il fait partie des cadres du club aujourd'hui.

« J'ai resigné trois ans en début de saison et c'est un signe fort que le club compte sur moi. Cette année est sans doute l'une des plus dures, comme quoi les statistiques qui font de la troisième saison parmi l'élite la plus difficile ne sont pas fausses. Le principal est de réussir à s'en sortir...