Rohr: holiday on Nice ?

 

Extrait Sport.fr

 

 

A l'instar de beaucoup de clubs de Ligue 1, l'OGC Nice ne connaît toujours pas le nom de son futur entraîneur. Mais pour bon nombre d'observateurs, Gernot Rohr quittera à coup sûr ses fonctions au terme de la plus mauvaise saison du Gym depuis sa remontée parmi l'élite en 2002, principal fait d'armes du coach franco-allemand. En attendant, les joueurs ne doivent penser qu'au maintien. Vendredi soir (en direct sur notre site), les Niçois se rendent au Parc des Princes y défier le PSG à l'occasion de la 34e journée, avec seulement cinq longueurs d'avance sur le premier relégable.

Gernot Rohr ne se trouvera sûrement pas sur le banc de l'OGC Nice en 2007, date prévue pour l'inauguration de la nouvelle enceinte des Aiglons. Le technicien allemand vit ses derniers matches à la tête de l'équipe azuréenne, c'est du moins l'avis de tous les observateurs habitués du stade du Ray. Et les petites phrases du mois dernier, en forme de piques, ne font que confirmer cette version.

Dans une interview à l'Equipe, Rohr n'avait pas hésité à affirmer, à propos de son président Maurice Cohen "C'est un très jeune président dans le foot professionnel. Un très bon dirigeant qui a beaucoup appris ces dernières semaines", réagissant aux critiques de son staff dirigeant qui lui reprochait sa trop grande emprise sur les décisions sportives."J'ai cinquante ans et je n'ai pas de leçons à recevoir de la part de Gernot Rohr" avait rétorqué Cohen, largement irrité par l'inconfortable situation de son équipe au classement.

Depuis sa remontée dans l'élite en 2002 (magnifique bilan de la première saison de Rohr comme entraîneur, ndlr), Nice connaît en effet sa saison la plus difficile et Gernot Rohr s'est retrouvé petit à petit isolé et comme scotché sur un siège éjectable. Les rumeurs de son imminente éviction ont grandi juste avant le déplacement à Istres. Et le fait de ne pas avoir perdu contre les voisins provençaux il y a un mois (1-1, 30e journée), aurait sauvé la tête de Rohr. Le dimanche suivant lors de l'émission Téléfoot, le président Maurice Cohen l'avait confirmé jusqu'à la fin de la saison "sauf énorme série de contre-performances".

Le staff reprend la main

Juste derrière, les Niçois avaient assuré une victoire importante à domicile face à Saint-Etienne (2-0) mais le doute persiste toujours sur l'avenir du club en Ligue 1. A cinq rencontres de la fin de la saison, le Gym ne possède que cinq points d'avance sur la première équipe relégable (Caen) et doit successivement affronter Paris, Nantes, Ajaccio, Auxerre et Lyon ! "On doit rester serein et déterminé même si nous sommes conscients d'avoir raté le coche face à Caen", tentait de rassurer Rohr dans les colonnes de Nice-matin, après la défaite des siens au stade du Ray face aux Normands, samedi dernier (1-0).

Pour l'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, il suffirait encore d'une victoire pour assurer le maintien. "Il nous reste encore une balle de match contre le PSG et une autre face à Nantes quinze jours plus tard", poursuit l'entraîneur des Aiglons.

Quoi qu'il arrive au soir de la dernière journée le 28 mai, l'avenir de Gernot Rohr à la tête de l'OGCN s'est brusquement assombri. Les électriques relations entretenues avec Maurice Cohen, nées des mauvais résultats enregistrées depuis le début de l'année (5 défaites pour 2 victoires en 14 matches de championnat, ndlr), ont semble-t-il définitivement cassé la belle collaboration entre les deux hommes. La volonté du président serait alors d'insuffler de nouvelles forces, donc de se séparer de Rohr. Le président du Gym nie pourtant cette hypothèse, insistant sur le fait que le contrat de son entraîneur court jusqu'en 2007. Mais on connaît bien la fragilité de ce genre de paroles...

L'arrivée de Gérard Buscher avait en tout cas été envisagée au printemps. Cette solution, ou une autre, risque de se représenter à l'issue du championnat mais cela ne signifie pas pour autant que Gernot Rohr quittera le club. L'ex-défenseur pourrait occuper une fonction « plus en retrait » dans l'organigramme du staff technique. N'oublions pas qu'il dispose encore de deux ans de contrat et qu'un licenciement entraînerait le versement d'indemnités bien généreuses. Ce que le Gym souhaiterait évidemment éviter.