Caen veut s'ouvrir un horizon couleur azur
Extrait Ouest France
Forts du succès acquis à Metz, les Caennais pointent à une surprenante neuvième place. Ce soir, la troupe de Patrick Remy veut faire oublier la leçon qui lui avait infligée Sochaux à d'Ornano et creuser encore l'écart avec ses concurrents pour le maintien.
Caen sait rebondir. Une fois le premier revers à la maison consommé, le Stade
Malherbe l'a digéré comme on avale une gorgée de bière. La leçon reçue contre
Sochaux aurait pu les marquer, les hommes de Patrick Remy ont aussitôt réagi. En
déplacement qui plus est, un registre où ils n'avaient pas convaincu jusque-là.
A Ajaccio en Coupe de la Ligue d'abord, puis à Metz en championnat. « Ces deux
succès nous ont donnés de la confiance, on est mieux dans nos têtes, avoue
Reynald Lemaître. Et à domicile on sait qu'on est capable de bien faire ».
La défaite contre Sochaux avait marqué l'épilogue d'une remarquable série à
domicile, les Caennais sont bien décidés à reprendre leur marche en avant à
d'Ornano, dès ce soir. Forts d'un capital de 18 points qui les place en neuvième
position au classement. Inespéré il y a trois mois et demi. Comme dit l'adage,
tout ce qui est pris n'est plus à prendre « On sait que le maintien se joue à 40
points, si on l'emporte on en aura 21. On aura fait plus de la moitié du chemin
», calcule Reynald Lemaître.
« On reste sur deux succès contre des équipes de notre niveau et Nice joue aussi
le maintien », note un Nicolas Seube lui aussi gonflé par la confiance. Mais
pour l'emporter, il faudra endosser le bleu de chauffe. La troupe de Gernot Rohr
n'est pas du genre à faire des politesses, n'a pas pour réputation d'avoir le
football le plus léché du championnat, au contraire. Elle ne s'embarrasse
généralement pas de fioritures. « On sait qu'en face on va retrouver des
guerriers, mais moi ça ne me dérange pas », lance Ibrahima Faye.
Patrick Remy sait l'adversaire dur au mal, mais craint aussi « sa capacité à
aller très vite sur les côtés avec Vahirua et Roudet ». D'autant qui si son jeu
est réputé dur, l'OGC Nice a changé de philosophie, construit davantage. Et
risque de poser quelques soucis à une formation qui n'est pas spécialement à
l'aise quand elle doit faire le jeu. « Contre Istres ou Sochaux, on a voulu
aller chercher nos adversaires trop haut, là on va attendre davantage », promet
Nicolas Seube.
Les Aiglons avaient réalisé un coup d'éclat à Monaco, au terme d'un scénario
hitchcockien (3-0, 3-4), mais ne sont pas dans une excellente passe, restant sur
deux nuls à domicile et deux défaites à l'extérieur. Si Gernoth Rohr estime sa
troupe « en réel progrès dans le jeu », le technicien allemand devra faire avec
une cascade d'indisponibilités (Traoré, Varrault, Dié, Agali, Meslin, et
Jankauskas qui a jeté l'éponge hier soir). « On les joue peut-être au bon moment
» pense ainsi Ronald Zubar. Jankaukas forfait, Vahirua incertain, Gernot Rohr
pourrait opter pour un schéma très prudent avec le seul Linz devant et une
défense composée de cinq éléments. Un schéma qui a bien réussi aux Aiglons par
le passé.
Un succès propulserait les Caennais dans une sphère du classement où ils n'ont
pas évolué depuis plus de 10 ans et offrirait un bon matelas de points avant
l'hiver. Face à Nice, Le Stade Malherbe veut se faire un ciel d'azur.