Balmont: discret métronome niçois
Extrait AFP
Le milieu
Florent Balmont, arrivé de l'OL mi-août, a rapidement gagné l'admiration de ses
partenaires et le surnom de "Balmonstre" dans les travées du stade du Ray: il
entend bien mériter sa réputation à Istres samedi lors de la 30e journée de
Ligue 1 de football.
Dans un contexte marqué par la fuite tardive des cerveaux, (Pitau à Sochaux,
Everson au Benfica, Pamarot à Tottenham), Balmont s'est intégré à merveille sur
la Côte d'Azur.
"Son jeu est à l'image de l'homme. Simple et généreux. On le savait gros
travailleur pour le collectif. Il a dépassé toutes nos attentes", répète à
l'envi le capitaine José Cobos.
Le milieu récupérateur, transféré pour 1,5 million d'euros et quatre ans, a
désormais une influence énorme sur le jeu de son équipe. Au point que son léger
essoufflement en janvier a suffi à asphyxier un groupe privé, par ailleurs,
d'arguments offensifs.
Rappelant par son abattage et son pressing très agressif un certain Didier
Deschamps, il tente de gérer intelligemment une carrière débutée en octobre 2002
(Ajaccio-Lyon).
"Je suis bien dans ma tête. Je veux durer. Il n'est donc pas question de brûler
les étapes", affirme le Niçois. A la banquette tout confort du triple champion
de France lyonnais, il a préféré une place sur le terrain et "le challenge"
azuréen dans la "continuité du prêt à Toulouse" (2003-2004).
"Le temps de jeu trouvé au TFC (34 matches) m'a permis de gagner en confiance et
d'apprendre à canaliser mon énergie", note ce joueur au petit gabarit trompeur
(1m70 pour 64kg) mais à la froide ambition.
"petit phénomène"
"Sa réussite ne me surprend guère. Il la mérite car il s'est toujours donné les
moyens de ses objectifs. Il a une réflexion sur le présent et sur l'avenir. Il
n'a pas fini de progresser, y compris sur le plan physique", assure José
Broissart, ancien patron du centre de formation de l'OL (1979-2002) devenu
depuis responsable de celui de Monaco, se souvenant d'un adolescent qui "était
déjà un petit phénomène".
Il était arrivé à 17 ans en provenance de Cascol, un bon club amateur d'Oullins,
où son père l'avait sagement maintenu. Vainqueur de la Gambardella (97) et
double champion de France de CFA (98, 2001) avec les bébés Gones, Florent
Balmont trace depuis sa route, sans à coup, si ce n'est sur une rupture des
croisés (2002).
Depuis un premier but en L1 inscrit (Metz-Lyon : 1-1 ; 3e j.) en guise d'adieu à
l'OL, il en a marqué 4.
Balmont n'est pas rebuté par une nouvelle campagne pour le maintien. "Cela forge
le mental car les matches de la survie se jouent d'abord dans la tête. S'il y a
plus de pression qu'à Toulouse en raison de l'attente de certains, nous,
joueurs, n'avons jamais parlé que des 42 points" assurant le maintien.
Détestant la défaite, y compris sur la console de jeux, il s'interdit de "perdre
à Nîmes face à Istres" afin que Nice, 14e, demeure maître de son destin. Il sera
temps alors pour Balmont et son agent de rencontrer les dirigeants au sujet de
son avenir et celui de l'OGCN.
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