Entre espoir et désillusion

 

Extrait L'Equipe, Latérale Nissart

 

 

La fête souhaitée, hier soir, par les Niçois pour marquer le sauvetage du club en Ligue 1 s'est transformée en une cruelle désillusion. Battu chez lui pour la deuxième fois de la saison (seul Lyon y était jusqu'alors parvenu, 1-0, lors de la 1ère journée), le Gym se retrouve 17e, à la limite de la zone de relégation. Certes, l'écart qui le sépare de Caen le premier relégable est encore de cinq points et les Azuréens disposent d'un goal-average plutôt avantageux (-7). Mais Gernot Rohr sait bien qu'il va falloir encore cravacher. " On se doutait bien qu'il faudrait se battre jusqu'au bout, a assuré l'entraîneur. On espérait l'éviter en battant Caen. On en a eu l'occasion mais Agali n'était pas dans un grand soir. "

Le Nigérian a eu la quasi totalité des opportunités niçoises, tout au long de l'heure où son équipe a maîtrisé la situation. Par maladresse ou à cause d'un excellent Planté, le gardien normand, Agali n'a jamais réussi à marquer s'attirant les foudres du public.

Et Caen, qui avait fait le dos rond, a réussi à frapper une fois. " On a su se montrer patient en première mi-temps, raconte, Anthony Deroin rentré en cours de match et passeur décisif pour Sébastien Mazure. Le temps a travaillé pour nous. En deuxième période, des espaces se sont ouverts et on a su en profiter."

Remy : "Il va falloir s'en souvenir"

Watier venait tout juste de mettre Gregorini à contribution, pour la première fois (67e), quand le duo a frappé sur un contre. Petit ballon de Deroin pour Mazure qui, avec beaucoup de lucidité, a inscrit son dixième but en L1 cette saison. "Il ne fallait pas que je me plante, dit le buteur. Quand je suis arrivé devant Grégorini j'ai choisi de piquer mon ballon et ça a marché. Une occasion, un but, mais un but qui vaut cher. Bien sûr Caen est encore loin d'être sauvé, mais cette victoire permet de conserver l'espoir. " Ça nous redonne tout à la fois du courage et de l'envie, estime Deroin. On a prouvé qu'on avait la possibilité de s'en sortir."

Patrick Rémy, l'entraîneur souvent mis en cause ces dernières semaines, savoure, lui aussi, mais semble rester détaché. "Au niveau comptable, c'est un super résultat qui nous permet d'espérer mais, je suis surtout satisfait d'avoir prouvé que, sur un match, on peut battre n'importe qui, explique-t-il. Ce sont trois points qui ne me semblent pas usurpés. A partir du moment où on a joué simple, on a posé des problèmes aux Niçois. Il va falloir s'en souvenir d'ici à la fin de la saison."

Et, dès le week-end prochain, au stade Michel-D'Ornano face à un compagnon d'infortune, Bastia (19e à 1 point de Caen), qui a également bien réagi face à Toulouse (2-1) hier. Une nouvelle victoire sera impérative. Le comportement des coéquipiers de Frédéric Danjou, hier soir, leur façon de ne jamais baisser les bras et la réussite qui semble accompagner Sébastien Mazure cette saison seront des arguments intéressants.

Les niçois devront patienter pour se mettre à l'abri en commençant par ne pas perdre à Paris, vendredi prochain.

Malgré un beau match hier soir, les niçois ont fait preuve de maladresse devant le but. Une inefficacité hallucinante et qui pourrait devenir insoluble tellement notre banc est bien vide.

Le maintien passera par Nantes mais, peut-être, aussi par les  quatre autres matches du championnat.