Les Caennais n'ont pas dit leur dernier mot
Extrait Ouest France
Presque un coup d'épée
dans l'eau. A cinq journées du terme, les positions restent parfaitement figées
au classement. La victoire de Caen à Nice hier soir s'accompagne d'un stand-by
étonnant dans la course au maintien. Elle montre néanmoins que les Normands
n'ont pas dit leur dernier mot.
Trois changements côté niçois, six dans les rangs bas-normands. Repassés en
4-4-2, ces derniers ont mis dix minutes avant de réussir à poser le jeu. Avec
Rankovic et Matic sur les côtés, le milieu de terrain était bâti à cet effet.
Guère taillés pour percuter, les deux Serbes avaient pour mission de ne trop
chatouiller leurs vis-à-vis afin de mieux repiquer dans l'axe. Nice ne parvenant
pas plus à percer les ailes, chacun y allait de sa frappe lointaine : Balmont
(9'), Dolci (17'), lob de Vahirua (18') pour Nice, Bakour (11') pour Caen.
Un peu plus d'imagination et d'animation quand même chez des Aiglons usant en
outre de la fébrilité adverse sur les phases arrêtées. S'armant de patience,
Caen faisait tout de même bonne garde, mais le duo de pointe restait
introuvable. A mesure que le temps s'écoulait, il allait pourtant se montrer
plus disponible. Nice n'osant s'aventurer trop haut, Malherbe prenait ses aises
après la demi-heure. Watier tentait une tête impossible (31'), mais Nice
rappelait son hôte au devoir de vigilance. Planté gagnait ainsi son duel devant
Agali, lancé en contre par Dolci (39'). Ce fut la seule vraie occasion d'une
première mi-temps peu fertile. Ailleurs, en revanche, tous les concurrents pour
le maintien menaient au score.
Changement de rythme au retour des vestiaires. Grenet monta d'un cran et Agali
sema le trouble à trois reprises en six minutes. Ce dernier restait menaçant,
mais Planté conservait le dernier mot. L'étau se desserrait peu à peu et
Grégorini stoppait une reprise de Watier (68'). Chaude alerte pour Nice, qui
pliait sur la suivante. En contre, Deroin trouvait Mazure, qui se jouait cette
fois du gardien niçois (69'). Rohr tentait le tout pour le tout en faisant
entrer Jankauskas, mais Deroin ratait le break d'une splendide volée (75'), puis
d'une reprise trop molle (77').
La tension montait. Nice cherchait un coup franc idéal à l'entrée de la surface,
le trouvait plus loin, et la frappe de Balmont rasait le cadre (82'). En contre,
Caen gâchait plusieurs opportunités de se mettre à l'abri, mais avait le mérite
de ne pas trop reculer. Malherbe faisait bloc jusque dans les arrêts de jeu. On
saura dans un mois ce que vaut cette troisième victoire de la saison à
l'extérieur.