Nice ne s'en sort pas !

 

Extrait l'Equipe, Latérale Nissart

 

 

C'était la rencontre à ne pas perdre. D'un côté et de l'autre. Mais à force de jouer avec cette idée en tête, on ne gagne pas et surtout on perd des points sur ses adversaires directs pour le maintien. C'est simple, logique et mathématique.

Hier soir, au stade du Ray, Niçois et Nantais se sont donc neutralisés et ont, par la même occasion, laissé passer une belle occasion de se donner une grande bouffée d'oxygène. Car, avec les surprenantes victoires de Strasbourg à Sochaux et surtout de Caen au Stade Vélodrome, le noeud se resserre autour du cou des Niçois. D'autant plus que Bastia s'est imposé face à Istres. Les joueurs de Gérard Buscher comptent aujourd'hui un petit point d'avance sur les Corses, premier reléguable, ce qui laisse augurer une fin de Championnat pour la moins stressante.

« C'est sûr, reconnaissait l'entraîneur niçois, il ne s'agit pas d'une bonne opération pour nous. Mais bon, on conserve notre destin entre nos mains et il s'agit là d'un petit luxe. Ce quej e déplore, surtout, c'est que certaines équipes donnent l'impression de ne pas jouer le jeu jusqu'au bout. Ce soir, il y a quand même eu des résultats surprenants. Je n'ai pas de leçons à donner, mais il serait bien que tout le monde soit sur un pied d'égalité... »

Il aurait peut-être également fallu aux Niçois oser un peu plus afin de forcer leur destinée. Car tout au long d'une rencontre pour le moins crispée, les joueurs de Gérard Buscher ont donné l'impression de manquer de confiance. Ainsi, des occasions, il y en eut peu. La plus belle est cependant revenue à Marama Vahirua à l'heure de jeu lorsque l'arbitre siffla un penalty pour une faute de Viveros sur Cobos (60f). Le Tahitien se présenta face à Landreau et envoya un tir puissant... sur la barre !« Pourtant je n'ai pas eu peur, tentait d'expliquer Vahirua après coup. Comme d'habitude, j'ai choisi mon côté et j'ai frappé sans hésiter. Malheureusement, vous connaissez la suite. Je suis vraiment très énervé après moi. Ce nul est frustrant car il y avait franchement, face aux Nantais, la possibilité de l'emporter et donc de se faire du bien. »

Vahirua eut par la suite deux occasions de se rattraper, mais à chaque fois, Landreau le découragea.

Quelques minutes plus tôt, c'est Grégorini, le gardien niçois, qui avait détourné au prix d'un bel arrêt réflexe une tête puissante de Bagayoko (74e).

Mais une victoire nantaise aurait été pour le moins usurpée, même si Serge Le Dizet estimait que « la rencontre aurait très bien pu basculer d'un côté comme de l'autre. Quand on entre sur un terrain on cherche toujours à gagner. Maintenant, d'un strict point de vue mathématique, ce match nul ne nous est pas favorable. Il n'est pas non plus favorable aux Niçois. Le Championnat va rester serré jusqu'au bout. C'est d'ailleurs ce que j'avais dit quand j'ai pris mes fonctions. Cela risque même de se jouer lors de la dernière journée. Mais je note aussi que ce soir il y a e des résultats bizarres. Franchement voir Caen l'emporter au Vélodrome, c'est surprenant et cela n'arrange pas nos affaires. Mais bon, il aurait fallu que nous fassions preuve d'un peu plus de réalisme en attaque pour éviter d'avoir à se poser ce genre de questions. »

Les Niçois, qui se rendent à Ajaccio h semaine prochaine, avant de recevoirAuxerre et d'aller à... Lyon, s'en poseront eux aussi quelques-unes avant la fin de la saison...

 

Des niçois qui ont manqué d'efficacité. Un manque récurrent qu'un changement d'entraîneur n'a pas permis de solutionner.

Nous sommes de plus en plus en danger et la fin de championnat s'annonce crispante. Les niçois  se déplaceront à Ajaccio face à une équipe en plein renouveau face à un  adversaire direct. Un match pas simple, comme les deux suivants.

Souhaitons au niçois de ne pas regretter les deux occasions ratées face à Caen (surtout) mais aussi Nantes. Si tel est le cas, nous assisterons à une vraie fin de cycle avec le départ de M.Cohen, mais aussi le retour en L2 ...