Nice respire mieux
L'Equipe, Latérale Nissart
L'ogcNice a finalement bien conclu la mini-trêve quelque peu agitée qu'il vient de connaître. En battant somme toute logiquement (2-0) une AS Saint-Étienne plutôt léthargique hier soir, les Aiglons ont mis à sept longueurs le premier relégable, Caen, et ce à sept journées du terme. Ils se rapprochent ainsi du maintien, même si Gernot Rohr se rendait aussitôt compte qu'il devra se passer des services de Jarjat et Sammy Traoré, qui seront suspendus pour la réception capitale de... Caen dans deux semaines.
Surtout, l'entraîneur
niçois, actuellement en conflit avec ses dirigeants, notamment au sujet de ses
adjoints, n'a pas oublié de leur rendre chaleureusement hommage « Je tiens à
remercier mon staff technique et médical, qui a réalisé un boulot extraordinaire
ces quinze derniers jours pour remettre sur pied certains joueurs.
C'est particulièrement vrai pour Marama Vahirua, décisif, puisqu'il a ouvert le
score (10e), après un début de match au cours duquel Feindouno avait par deux
fois créé le danger. Le Tahitien avait profité d'un magnifique centre de Jarjat
puis d'une reprise de la tête d'Agali, repoussée par Janot dans ses pieds.
Les Azuréens confirmaient ensuite leur emprise avec un splendide centre-tir de
Larbi, claqué sous sa barre par le portier vert (18e), puis une frappe du gauche
de Bisconti renvoyée du pied (33e). Le match fut plié dès la 35e minute lorsque
Larbi profita d'une énorme bourde de Zoumana Camara pour aller tromper Janot
d'une balle piquée du droit. « J'ai senti le coup : Camara hésitait et il ne
m'avait pas vu arriver », racontait le jeune buteur niçois. Toutefois, il ne
faudra pas oublier cette 17e minute qui aurait pu tout changer. Suite à un gros
cafouillage, Frédéric Mendy marquait un but que M. Derrien refusait pour une
raison que lui seul connaît, si elle existe.
Au cours d'une seconde période exécrable sur le plan du spectacle, les Stéphanois, dont le maintien est déjà assuré, n'ont pas vraiment essayé de revenir au score. Ainsi, Nice n'a pas trop souffert, se créant même une occasion par Traoré (65e). Le capitaine José Cobos pouvait donc se réjouir : « Il s'agit de notre meilleur match de la saison avec celui contre Monaco (2-1). On a su jouer avec beaucoup de maturité, on a retrouvé une solidité défensive et une véritable équipe. On fait plaisir à nos supporters, qui le méritent. » Marama Vahiru renchérissait « On s'est réconcilié avec notre public et j'espère qu'on a retrouvé ce qui nous manquait: la paix. Car il faut arrêter avec toutes ces discussions entre dirigeants, staffs et fans, pour se concentrer tous ensemble sur l'objectif du maintien. »
Le président Maurice Cohen, extrêmement nerveux avant la rencontre, appréciera cependant cette phrase, prononcée par le coach Gernot Rohr : « Nous, avec mes joueurs, on reste droit dans nos chaussures et on peut se regarder en face...»
On notera qu'hier soir, le gym n'a rien lâché comme lors des deux dernières saisons. Une solidité défensive, une vivacité, des joueurs retrouvés comme Agali, d'autres confirmés tels Larbi... Bref, les niçois ont retrouvé des vertus qu'ils avaient oubliées depuis plusieurs mois.
On pourra affirmer aussi que l'erreur d'arbitrage aurait pu influer sur le résultat mais on n'oubliera pas non plus que lors du match aller ce fut en faveur des verts et comme dirait Elie Baup: «Il n’y a que l’arbitre qui peut dire pourquoi le but de Mendy a été refusé. N’oublions pas que face à Lille, cela avait joué en notre faveur. C’est le football.»
Allez encore 4 points et le tour est joué.