Simone : "Avec Paris, l'amour est intact "

 

Extrait le Parisien

 

 

Depuis janvier, Marco Simone revit à Nice. En conflit et délaissé par Didier Deschamps à Monaco, il n'a pas joué durant plus d'un an et, entre deux pépins physiques, cravache pour retrouver son niveau d'antan. Celui du temps où il jouait au PSG.

Où en êtes-vous physiquement ?

A 70 % de mes moyens. Il me faut du temps. Je me suis arrêté trop longtemps et ma reprise a été émaillée de blessures. En trois mois, il est normal de ne pas être au top.

Pourtant, à Nice, on vous demande plus...

Je le ressens. Moi aussi, j'ai envie de revenir à mon meilleur niveau mais cela passe par des matchs et du travail. Je ne serai peut-être prêt que pour la saison prochaine. Mais je me sens responsable et dois donner plus.

Cette situation vous frustre-t-elle ?

Quand tu travailles beaucoup pour retrouver la forme et que tu ne vois pas le résultat, la frustration existe toujours. D'ailleurs, à l'entraînement, je m'énerve souvent contre moi-même. Mais je tente d'être le plus pro possible. Le coach est visiblement content de moi. S'il avait quelque chose à me reprocher, j'aimerais qu'il me le dise. Cela m'aiderait. Par contre, le groupe me donne de la sérénité. Les joueurs sont très disponibles. Cela me manquait.

Dans quel état d'esprit abordez-vous Paris ?

Je suis excité. C'est un gros match.

Que vous reste-t-il de Paris ?

J'y ai passé de très beaux moments, malheureusement trop courts. En deux ans, on m'a donné beaucoup de chaleur. Paris reste dans mon coeur. Ses supporters, son importance pour la ville, le Parc que j'adore, le maillot. Tout ça. Je pense que les supporters m'aiment encore. Quand je reviens, l'amour est intact. Les sifflets du terrain font, eux, partie de la logique.

Pourtant, tout n'a pas été rose...

J'ai eu des problèmes trois mois avec Biétry. C'était tendu. Je l'ai revu. Nos relations sont presque amicales. On a rigolé et on s'est même chambré sur la situation passée. Il ne me reste plus grand-chose de cette période. Même après mon départ, j'avais des pensées positives. A part la parenthèse « Biétry », mon souvenir est magnifique.

Pensez-vous avoir marqué le club ?

Un peu. Mais c'est surtout lui qui m'a marqué. C'est mon club de référence en France. A mon époque, il y avait conflit. Je me battais pour de meilleures conditions d'entraînement. Ça a mis un peu de pression. Aujourd'hui, elles ont changé. C'est bien. Paris doit devenir un club important dans l'histoire du foot.

A 35 ans, quel est votre avenir ?

Je veux continuer. Peut-être à Nice, club prioritaire. L'aspect économique n'est plus une priorité. Mon salaire est petit, mais je suis heureux et travaille comme à l'époque où j'avais le plus gros du championnat. Je veux terminer ma carrière à 100 % de mes moyens. Les mois à venir m'aideront pour l'an prochain. Je suis serein.