Vincent Hognon :
«Rendre la confiance que l'on m'a accordée»
Le Progrès
Auteur de deux buts depuis le début de saison, l'ex-défenseur des Verts se dit heureux de « revoir des visages connus»
Vincent, comment s'est déroulée votre adaptation?
Bien. Avec l'expérience il est plus facile d'aller vers les gens, de tisser des liens. Et puis, je n'étais pas surpris par les méthodes de travail du coach.
Justement, le fait que Frédéric Antonetti entraîne Nice a-t-il influé votre choix ?
Bien évidemment. Ce fut un élément important.
Avez-vous retrouvé le même entraîneur, le même homme ?
Oui. Il n'y a pas de changement. Il est toujours pareil. Ce sont les méthodes qu'il appliquait à Saint-Étienne. C'est un gage de stabilité pour moi dans la mesure où je connais bien Frédéric Antonetti et son staff. A mon arrivée, cela m'a permis d'avoir des repères. C'est plus facile, on ne part pas dans l'inconnu.
Nice sort d'une saison délicate. Le groupe n'était-il pas traumatisé en début de saison ?
Un peu, effectivement. Cela revenait assez souvent dans les discussions. Les joueurs avaient surtout en tête leur mauvaise entame de championnat. Alors, le premier objectif était de réaliser un bon début de saison, tout au moins meilleur que celui de la saison dernière. Il était nécessaire de bien démarrer. L'an passé, Nice a galéré toute la saison à cause de son départ catastrophique.
L'arrivée de nouveaux joueurs a-t-elle contribué à effacer ce traumatisme ?
Je l'espère. Lorsqu'on amène un peu de sang frais, c'est pour régénérer un groupe. Nous sommes arrivés avec notre expérience, eux avaient la leur. L'important était que l'amalgame se fasse rapidement afin d'avoir une équipe performante.
Comment jugez-vous le début de saison de l'OGC Nice ?
Il est bon même s'il aurait pu être meilleur. Nous n'aurions par exemple jamais dû perdre à Caen et Auxerre. Nous avons réussi quelques bons matches à domicile même si cela n'a pas toujours débouché sur une victoire. Nous avons surtout fait un très bon match à Marseille.
Ce succès au Vélodrome vous a-t-il rassuré ?
Oui, d'autant que nous venions d'enchaîner par deux nuls à domicile au cours desquels nous n'avions pas été récompensés de nos efforts. Cette victoire à Marseille nous a fait le plus grand bien.
Vous n'avez pas perdu vos talents de buteur ?
J'ai eu la chance de marquer deux buts. Je suis bien sûr content de ces deux buts mais surtout de mon bon début de saison. Je veux simplement rendre la confiance que l'on m'a accordée.
Vous êtes à un but de votre record ?
( rires). J'en avais inscrit cinq en Ligue 2 sur une saison. Mais bon, je ne pense pas que le nombre de buts soit significatif pour un défenseur.
Vous aviez mal digéré votre départ de Saint-Étienne. Deux mois après, que ressentez-vous ?
Je ne l'avais pas mal digéré. Des choix ont été faits, je les respecte même s'il n'est pas toujours facile d'entendre certains propos. Il y a des choses qui m'ont déplu. C'est comme cela, c'est la vie. Je vais de l'avant, le passé est le passé. Je ne retiens que le positif de mon passage à Saint-Étienne.
Justement, que retenez-vous en particulier de vos années stéphanoises ?
La montée et la première saison en Ligue 1.
Dans quel état d'esprit allez-vous accueillir votre ancien club ?
J'aurai le plus grand plaisir à revoir des visages connus. L'équipe a beaucoup changé. Il s'agit d'un match que j'ai envie de gagner comme tous les autres. Il y aura sans doute pas mal d'émotion comme lorsque je joue contre Nancy.
Quel jugement portez-vous sur le début de saison de l'ASSE ?
Elle
compte onze points, comme Nice. Il y a une bonne qualité de jeu, elle a fait de
bons matches. Elle n'a a priori pas encore trouvé les solutions à l'extérieur
même si elle a réussi de bons matches. Il s'agit d'une bonne équipe qui a
recruté pour vingt millions d'euros. Nous ne jouons pas vraiment dans la même
cour.