Franck Giudicelli :

« Des zones d'ombre »
 

France Football

 

 

Franck Giudicelli, pourquoi avoir porté plainte contre X à propos des transferts d'Ederson et Moussilou ?

En faisant des investigations, je me suis rendu compte qu'il y avait des zones d'ombre... Il y a longtemps que je demande des comptes, il a fallu que je fasse une sommation d'huissier pour avoir des pièces comptables, puis j'ai demandé un audit à mes frais qu'ils ont mis deux mois à accepter. Je veux savoir ce que vaut le club. Cela n'intéresse personne, mais moi, étant actionnaire à hauteur de 27 %, ça m'intéresse ! Et puis, n'ai-je pas le droit de savoir comment mon argent a été géré ?

Mais êtes-vous acheteur des actions des autres ou vendeur des vôtres ?

Ah non, pas vendeur! Je n'ai jamais été vendeur! J'ai toujours voulu acheter !

Pour certains dirigeants, vous" déstabilisez le club " ...

Mais j'ai été le premier à y mettre de l'argent ! Je ne vais pas me mettre une balle dans le pied ! Cet hiver, étant revenu à la demande de Marcel Governatori, j'ai voulu être un fédérateur. J'ai demandé que Maurice Cohen et Roger Ricort restent, mais j'ai gêné... Et puis, il y a cette vraie-fausse descente de police...

C'est-à-dire?

Le 5 ou 6 février, deux personnes se disant policiers sont venues au club. Sans présenter la moindre carte, ils auraient demandé à voir Maurice Cohen et André Bloch (NDLR: responsable sécurité) pour les interroger sur des mouvements de fonds entre actionnaires. Cohen m'a appelé pour me dire que c'était grave, mais qu'il ne pouvait pas me parler au téléphone. Bloch m'a dit ensuite être convoqué aux RG (renseignements généraux), puis rappelé d'un autre téléphone (sic) pour m'informer d'investigations de la police criminelle sur moi... Il y a eu un vent de panique ! Ils devaient revenir me voir, et depuis plus rien! Le lendemain, conseil d'administration: Stellardo, qui songeait à me céder la majorité, avait changé d'avis : là, il vendait... tout le club! J'ai demandé bilans et comptes, sans succès, en dépit d'une sommation d'huissier. Ensuite, les autres actionnaires m'ont proposé soit de racheter mes actions, soit de me vendre les leurs avant le 28 février. Je contacte mes banques et leur annonce le 21 que je suis OK, à condition d'avoir sur lettre d'intention date butoir du 28 et prix. Trois jours plus tard, ils ne sont plus vendeurs. N'est-ce pas étrange ?»