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Laurent Gagnier                                    à   Nice Matin   (12/11)

 

- Laurent, qu'avez-vous pensé de ce Nice-Monaco ?

- « C'était un très beau match, on a été sérieux et nous avons appliqué les consignes, ça a mar­ché. C'était un match engagé, un derby, on savait que celui qui marquerait le premier avait de bonnes chances de l'emporter ».

-Tout le monde vante la solidité de votre équipe, mais avez-vous vraiment les moyens d'aller au bout ?

- « Nous, on va tenir le même discours que depuis le début de saison, on vise le maintien. C'est vrai qu'on est une bonne bande de copains et quand on aura atteint les 42 points, après ce sera du bonus. On essaiera de s'accrocher le plus longtemps possible ».

- Paradoxalement, comment vit-on la situation de remplaçant dans une équipe qui tourne à plein régime et qui fait la une des médias ?

- « Ce n'est pas évident à vivre, on a tous envie de jouer. Moi, je me suis blessé au plus mauvais moment et l'équipe a bien tourné depuis. Maintenant, je travaille pour essayer de revenir».

- Votre groupe dégage une formidable image de camaraderie et de solidarité, mais pour vous comme pour tous ceux qui ne sont pas titu­laires ou ne jouent pas, n'est-ce pas que de la façade?

- « Nous, ce qu'on souhaite, c'est jouer, c'est clair. Mais quand on voit ce qui se passe, qu'on n'est pas sur le terrain et qu'il y a les résultats, il n'y a rien
à dire. On ne peut pas avoir d'arrière-pensées, excepté par exemple quand on a perdu à Sochaux, en se disant «si j'avais été là, peut-être que… ». Mais je crois qu'il ne faut pas réfléchir comme ça, car ça peut porter préjudice au groupe et on s'ex­clut alors automatiquement. Si on ne joue pas, il faut travailler plus, c'est tout ! ».

- Les places sont chères devant pour jouer avec Kaba. Comment pouvez-vous forcer la décision ?

- « C'est à moi de convaincre le coach que j'ai ma place. Pour ça, il faut être à 100 % à l'entraî­nement, montrer qu'on a beau­coup d'envie, ne pas s'exclure du groupe, essayer de bien s'entendre avec tout le monde et le peu de minutes qu'on joue, montrer qu'on a le niveau ».

-Qu'est-ce qui a changé fondamentalement cette année à Nice ?

- « Je pense que c'est beau­coup plus structuré, il y a un président niçois, Roger Ricort qui m'a formé est revenu, tout ça ce sont des gens qui connais­sent la mentalité de Nice. Après dans l'équipe, ce qui a changé, pas grand-chose. On a retrouvé une identité et quelques joueurs de haut niveau sont arrivés. Ils nous apportent beaucoup, ils nous disent à peu près ce qu'il faut faire, ils nous dirigent quoi ! Ils avaient déjà un statut, mais ils ne se prennent pas pour des stars, c'est pour cela que le groupe s'est formé et que les résultats suivent. Avant, ici, c'était la foire, on changeait tous les trois ou quatre mois de président ou d'entraîneur... Mainte­nant, on sait qu'on travaille dans la continuité, de gros sponsors sont arrivés, on pense que Nice peut redevenir un grand club. On est mieux dans nos têtes et ça se ressent sur le terrain ».

- Qu'avez-vous ressenti en entrant sur la pelouse de Gerland, pour vos grands débuts en Ligue 1 ?

- « Ce qui m'a le plus impres­sionné, c'est que dès mon pre­mier ballon, je me suis retrouvé avec des joueurs comme Carriè­re et Bréchet devant moi ! D'ha­bitude, je les voyais à la télé. Du coup, il m'a fallu deux ou trois minutes pour rentrer dans le match et j'ai perdu les deux ou trois premiers ballons que j'ai touchés... Après, ça allait beau­coup mieux ».

- Samedi, vous allez à Auxerre. Ce sera encore un match particulièrement dur et un moment fort, non ?

- « C'est sûr, ça va être une rencontre très difficile. Comme dit le coach, ce sera notre Ligue des Champions à nous. Auxerre n'est pas très bien depuis quelques matchs, mais ils sont très costauds. Pour essayer de ramener un résultat comme à Lyon, il faudra se battre comme des morts de faim ! ».