M.Vileo a vu juste

 

extrait

 

 

Montée comme un soufflé dans la chaleur du Vélodrome, l'histoire du penalty qui a amené le deuxième but (celui de la victoire) de l'OM contre Nice (2-1) a rapidement été démontée après coup. D'une part, parce qu'il y avait bien penalty, à la suite d'une « cravate » (comme on dit dans le jargon rugbystique) de Traoré sur Mido.

 D'autre part, parce que M. Viléo, l'arbitre de la rencontre, a laissé un avantage (que Sytchev n'a su exploiter), mais en revenant immédiatement à la faute précédente. L'éclairage de Michel Vautrot, le patron de la Direction technique nationale de l'arbitrage, est limpide. « II est autorisé, voire même recommandé, aux arbitres d'appliquer l'avantage, indique le responsable de la DTNA. Il ne faut cependant pas revenir à la faute après que Faction a duré une éternité. Ce n'était pas le cas à Marseille. M. Viléo a donc eu la juste réaction. Il avait la possibilité de revenir à la faute initiale et, donc, de siffler penalty. Sa décision a fait suite à un avantage qui n'a pu se réaliser. De même, si un arbitre siffle une décision et qu'un but est marqué dans la foulée, donc après le coup de sifflet, le but ne peut pas être accordé.

Si M. Viléo avait sifflé avant que Sytchev ne tire, et qu'il ne marque éventuellement, ce but n'aurait pas pu être homologué. Le coup de sifflet de l'arbitre arrête en effet irrémédiablement le jeu. »C'est justement ce fameux coup de sifflet que contestaient, lateralenissartà chaud, les Aiglons.

« Pour moi, il n'y avait pas penalty », réagissait ainsi Gernot Rohr, l'entraîneur niçois, sans doute davantage frustré d'avoir perdu un point à moins de cinq secondes de la fin du temps additionnel. « L'arbitre a laissé jouer l'avantage et il n'a sifflé que lorsqu'il a vu que notre gardien avait stoppé le tir de Sytchev. L'esprit du jeu commandait de laisser l'avantage, mais de ne pas revenir dessus après. »

 Un point de vue qui peut paraître sensé aux yeux des Niçois, mais qui ne tient pas compte du « pouvoir d'appréciation » rapide de l'arbitre quant à la règle de l'avantage. Et qui dit « appréciation » dit souvent « débat » et « discussion »...