EVERSON : " Si on gagne à Ajaccio, on recevra Bordeaux ensuite, et là, chez nous, on peut réussir un très gros match "
extrait
Evi, le club vous a-t-il déjà fait la proposition de prolongation de contrat ?
Pas encore, mais ce n'est pas un souci. J'ai la parole de monsieur Cohen, je sais qu'il va me proposer quelque chose, bientôt, dans les jours qui viennent.
Votre décision sera-t-elle rapide ?
La priorité, c'est le terrain, il ne reste que trois journées, donc il ne faut pas se disperser. Je vais réfléchir, en discuter avec ma femme. Mon contrat actuel court déjà jusqu'en 2005.
Avez-vous envie de rester à Nice ?
Oui, oui... L'important, c'est le bien-être de mon épouse (Michelle, qui attend un heureux événement pour l'automne). Or,la façon dont nous avons été accueillis, par le club et par les Niçois, a été fantastique. On se sent vraiment bien intégrés. Ici, il y a tout pour réussir sa vie. A l'heure du choix, c'est primordial.
Qu'attendez-vous de la proposition du club ?
La reconnaissance du travail accompli, des efforts fournis.
Contre Sedan, vous étiez suspendu. Une frustration ?
On peut dire cela. Je ne sais pas ce
que cela aurait donné si j'avais joué, on n'aurait peut-être pas gagné non plus.
Mais j'aurais pu apporter le petit plus, c'est possible.
« On parie de Nice à Rio de Janeiro »
Vous êtes l'une des révélations de Ligue 1, et en même temps, ne pensez-vous pas avoir écopé de trop de cartons jaunes (12 au total) ?
Sur le bilan, peut-être, mais en fait, je ne regrette rien. Je place beaucoup d'énergie dans la récupération, c'est utile à l'équipe. Si l'OGC Nice a la meilleure défense, ce n'est pas un hasard. L'engagement doit se retrouver à toutes les lignes, pas seulement derrière.
Après les deux points concédés à Sedan, pensez-vous que l'UEFA soit toujours possible ?
La porte n'est pas fermée. Si on gagne à Ajaccio, on recevra Bordeaux ensuite, et là, chez nous, on peut réussir un très gros match. On a 54 points, les équipes qui nous précèdent, 57, et il reste trois journées. Rien n'est impossible.
Redoutez-vous le contexte d'Ajaccio, un stade réputé difficile, une équipe qui doit s'arracher pour le maintien ?
Je crois qu'il faut d'abord penser à nous, à la meilleure façon de jouer pour remporter ce match, aux duels dont il faudra sortir vainqueur, c'est indispensable, sans penser à l'environnement. A Bastia (1-1), sans moi, l'équipe s'en était bien sorti. A nous de rééditer le même genre de prestation.
Evoquer l'Europe, aujourd'hui : quel contraste avec le jour où le club apprenait sa rétrogradation en National. A l'époque, vous étiez dans les bureaux, en sanglots...
Si je m'en souviens ! Justement, il
ne faut pas oublier ce passé encore très proche, cela permet de mieux savourer
le chemin accompli. Dernièrement, je parlais avec des amis brésiliens que j'ai
gardés, du côté de Rio ou Sao Paulo. Ils me confiaient que là-bas, même au pays,
ils ont entendu parler de la saison de l'OGC Nice. C'est pas géant ? Maintenant,
l'équipe n'est plus première, elle a été un peu ralentie par les blessures, les
suspensions, et la largeur de notre effectif ne peut être comparée aux moyens de
Lyon, Marseille, Bordeaux ou du PSG. Mais l'esprit et l'envie sont toujours
intacts. Et sur ces trois dernières journées, on va tout donner, tout faire,
pour n'avoir rien à regretter.