EVERSON

                                                                  

L’OGC Nice se retrouve cette saison dans le peloton de tête du championnat. Quelles sont, selon vous, les raisons de cette réussite inattendue ?

Nous sommes revenus de tellement loin… On n’avait plus rien a espérer. Personne ne nous voyait atteindre ce niveau, même pas nous ! Maintenant, l’objectif principal reste le même qu’en début de saison : nous maintenir en L1, atteindre la barre des 45 points. On pourra alors envisager la suite de la compétition avec plus de sérénité. Et, pourquoi pas, viser plus haut, nous montrer plus ambitieux .


Nice n’a plus que le championnat à jouer. Est-ce qu’une qualification européenne est envisageable en fin de saison ?

Il ne faut pas que l’Europe devienne une obsession car c’est le meilleur moyen de passer au travers. Ne nous dispersons pas. Maintenons-nous d’abord. après ce sera que du bonus. Notre groupe nage déjà en plein bonheur .


Vous entretenez des rapports privilégiés avec Gernot Rohr. N’est-ce pas trop pesant d’être proche de son entraîneur ?

C’est un peu délicat par moment. Depuis mon arrivée, il n’y a aucun problème. Mais je suis sûr que, si à l’avenir j’échoue sur un match, Gernot n’hésitera pas a me mettre sur le banc. Les gens doivent le savoir : je ne suis pas un privilègié .


Après avoir effectué la majeure partie de votre carrière dans l’ombre, comment expliquez vous vos bonnes prestations et cette reconnaissance tardive ?

Je n’étais tout simplement pas assez costaud dans ma tête avant d’arriver à Nice. J’ai commis des erreurs de jeunesse à plusieurs reprises, ce qui m’a notamment valu une lourde suspension en Belgique. En ce qui concerne mes prestations, j’ai toujours été irréprochable. J’ai une grande confiance en moi .


Vous êtes l’une des révélations de la première moitié de la saison. Cela ne vous donne t-il pas l’envie d’évoluer dans un plus grand club, en France ou à l’étranger ? 

J’ai commencé à en discuter avec Gernot, même s’il n’apprécie pas vraiment, car il est trop tôt pour en parler. Un jour cependant, je devrais prendre la meilleure décision pour mon avenir. Je suis bien en ce moment mais j’ai des ambitions, je veux voir plus haut. Mais je veux avant tout finir ce que l’on a commencé ici .


Quels sont les clubs susceptibles de vous intéresser ?

En France, il y a bien évidemment le Paris-Saint-Germain, Bordeaux ou Monaco. En Europe, je pencherai pour Manchester United, la Roma et le Milan AC. Des clubs qui font rêver n’importe quel joueur, qui te font une réputation mondiale. Plus symboliquement, j’apprécie Everton car le nom du club se rapproche du mien !


Vous voyez-vous un jour faire partie de la Seleçao ?

Je ne pense pas, en évoluant à Nice, intéresser le nouveau sélectionneur (NDLR : Carlos Alberto Perreira). Alors pourquoi pas l’année prochaine, si je pars… porter un jour le maillot jaune et vert, c’ets le rêve de tout joueur brésilien. C’est un honneur.


On sait qu’au Brésil les fêtes de fin d’année sont sacrées. Vous êtes cependant rentré à temps contrairement à d’autres joueurs comme Ronaldinho par exemple…


Les footballeurs brésiliens doivent changer de mentalité. Nous sommes peut-être moins rigoureux que les Européens sur ce plan là. C’est la raison pour laquelle je suis rentré le 2 janvier à la demande de Gernot, alors qu’il m’avait autorisé a rester jusqu’au 7. Il comptait sur moi plus tôt que prévu. Je n’ai pas à me plaindre, j’ai eu deux semaines de vacances, alors que certains de mes coéquipiers ne sont même pas partis .


Qui voyez-vous champion de France ?

Je ne pensais pas que Marseille décrocherait le titre de champion d’automne. Je pense désormais qu’ils peuvent aller jusqu’au bout. Oui, pour moi, Marseille sera champion de France .


Et Nice ?

Je nous vois avant la quinzième place (rires) ! Mais j’espère que nous terminerons européens


 

                                                            Extrait de "Grand Stade" 02/03