Avec Everson
D'Amico, notamment, vous a infligé un régime très spécial. N'est-ce pas un signe de ne pas avoir perdu le contrôle des nerfs ?
Si, j'y attache beaucoup d'importance. Dès le départ, d'Amico a donné des coups
et provoqué avec les mots. Cela avait commencé avec son frère (Patricio D'Amico),
contre Metz, samedi dernier. Celui-ci m'a insulté pendant une mi-temps, avec une
dent contre les Brésiliens... Il y a quelques années, j'aurais peut-être craqué,
voulu me faire justice. Plus maintenant. A la pause, M. Lhermitte est venu me
parler. Il m'a dit : " Je vois que d'Amico fait beaucoup de fautes sur vous,
mais il ne faut pas le provoquer ». Je n'avais pas l'impression de provoquer,
pourtant. Ensuite, il a continué. A l'arrivée, le perdant et l'expulsé, c'est le
joueur de Lille. Il y a trois ans en Belgique, j'ai eu un geste qui m'a coûté
cher (Everson fut suspendu six mois pour s'être vengé d'une agression). Ce fut
un moment très pénible à vivre. J'en ai tiré les leçons. Mon mariage, aussi,m'a
beaucoup apporté; il m'a aidé à mûrir, à me stabiliser. Il le faut bien...
A la fin, les joueurs sont allés
saluer le public, plus longuement que d'habitude...
C'était un bonheur indescriptible. Tu sens les gens à tes côtés, ils voient les
efforts que tu accomplis pendant 90 minutes et à la fin, ils te le rendent, tu
partages tout. C'est tellement fort comme sentiment, tu as envie de donner
encore plus à chaque fois. Moi, je n'avais jamais connu ça. Pour la majorité des
joueurs, c'est pareil. Tous, on ne se prend pas la tête, on sait d'où l'on
vient. On savoure, on a simplement envie de faire mieux, d'aller encore plus
loin, le plus loin possible-
Au mercato ,Nice va garder tout son effectif.mais en vue de la saison prochaine,
les contacts peuvent-ils troubler la donne?
Plus les journées passent, plus les contacts risquent d'arriver, on sait comment
ça marche. C'est là qu'il faudra être costaud. Si l'on commence à se disperser,
à regarder à droite et à gauche, on deviendra bidon. C'est aussi simple. Le but,
c'est d'aller au bout de notre aventure. On connaît notre bonheur. On ne veut
surtout pas le gâcher. Il y a comme un pacte entre nous. On n'a même pas besoin
de se le rappeler, c'est inscrit dans les têtes. On a plus que cinq points pour
arriver à notre objectif. On y est presque. On pourra alors viser plus haut,
donner la part au rêve. Il faut aussi rappeler quelque chose : sur le terrain,
quand on joue comme ça, on prend un maximum de plaisir.
Dès mercredi, à Montpellier, un
nouveau défi vous attend...
On va y aller pour prendre des points, je ne vous surprends pas en disant cela.
On sait aussi ce qui nous attend. Une équipe de Montpellier le dos au mur, qui
joue sa survie contre nous. Ça va être un autre combat. Il faudra jouer
intelligemment, rester bien en place, tenter de profiter de la moindre
ouverture.
Puis, au Ray, ce sera le PSG. Au
Parc, contre Ronaldinho, vous aviez marqué. Et on dit que le PSG s'intéresse à
vous...
II est vrai que ce match aller est un sacré souvenir. Le PSG, en raison de son
histoire, reste un club à part pour tous les Brésiliens. En ce qui concerne les
contacts, il n'y a rien eu de concret. On a simplement discuté entre joueurs
avec José (Aloisio), ça ne va pas plus loin. Et de toute façon, ça ne changerait
rien. Je vous l'ai dit, le Gym a encore tout à écrire. Et pour réussir, on
connaît le chemin : c'est tout droit, sans regarder ailleurs...